912 activistes nettoient Société Générale
912 activistes ont participé au nettoyage géant de l’agence centrale de Société Générale, le jour de la fin de la COP24. Malgré une violente répression policière et un militant arrêté, les activistes sont déterminés à se faire entendre de la banque pour qu’elle mette fin à ses soutiens aux énergies fossiles.
À 10 heures ce matin, 912 personnes se sont réunies devant l’agence centrale de Société Générale boulevard Haussmann à Paris. Équipées de balais, d’éponges, de serpillères, de seaux, elles se sont présentées déterminées à mener une opération de nettoyage géante non-violente de la banque championne des énergies sales. Les forces de l’ordre massivement présentes sur place ont violemment réprimé les tentatives de nettoyage en poussant, évacuant et gazant les activistes. Gabriel Mazzolini des Amis de la Terre a été arrêté alors qu’il était en charge de dialoguer avec la police pour s’assurer du bon déroulement de l’action.
Le masque tombe : le jour de la clôture de la COP24, le gouvernement français qui se prétend leader du climat sur la scène internationale, gaze et arrête les militants non-violents qui viennent dénoncer la responsabilité de Société Générale dans le dérèglement climatique.
L’image qu’il offre sur la scène internationale est indigne : celui d’un gouvernement qui, au lieu de prendre les mesures qui s’imposent pour lutter contre le dérèglement climatique, réprime violemment la mobilisation des citoyens. Notre détermination n’en est que plus renforcée : nous allons nettoyer les 150 agences de Société Générale de Paris dans la journée.
Devant des activistes clamant les slogans “SoGé : on veut nettoyer”, “La police, avec nous, on fait ça pour vos enfants”, plusieurs intervenants dont Jason Opeña Disterhoft, du Rainforest Action Network, venu des Etats-Unis, ont rappelé la responsabilité de Société Générale dans le développement du gaz de schiste.
Société Générale est en effet la première banque au monde à financer l’exportation du gaz de schiste nord-américain, avec 1,1 milliard de dollars de financements accordés en 2017 à des projets de terminaux d’exportation de gaz liquéfié (GNL) outre-Atlantique 1.
Société Générale va devoir choisir son camp : celui du climat ou celui de politiques comme Donald Trump, qui font obstacle aux efforts de lutte contre le dérèglement climatique.
L’état d’urgence climatique et social exige une réponse de la part des grands responsables économiques et financiers, et Société Générale figure en haut de cette liste. Le succès de cette mobilisation montre la détermination des citoyens à lutter contre une politique de profit qui ignore totalement le bien commun
Société Générale va devoir choisir son camp : celui du climat ou celui de politiques comme Donald Trump, qui font obstacle aux efforts de lutte contre le dérèglement climatique.
Les activistes appellent Société Générale à mettre un terme à ses soutiens au gaz de schiste, et en priorité au projet Rio Grande LNG 3. Ils demandent également la libération immédiate du militant arrêté.
Pour suivre la mobilisation toute la journée sur les réseaux sociaux : #NettoyageGéant
Lire l’article du Rainforest Action Network– Ces projets constituent un maillon clé de la politique de « dominance énergétique » de l’administration américaine, qui souhaite acheminer sa surproduction de gaz de schiste à travers le monde, et notamment vers l’Europe et la France – où la fracturation hydraulique est interdite depuis 2011.