Lyon-Turin : projet d’arrêté pour déroger aux lois de protection de l’environnement
Communiqué de presse 30 mars 2016 La DREAL* Auvergne Rhône Alpes annonce, par voie de consultation publique se terminant le 3 avril, sans forte publicité, que l’État projette de prendre un arrêté pour déroger aux lois de protection de l’environnement dans le cadre du projet de « tunnel de base » du Lyon Turin**. Les ONG signataires s’opposent à ce projet de dérogation aux lois qui protègent l’environnement, les habitats, les espèces animales et végétales dont nous avons tant besoin. Elles rappellent à ce titre qu’une grande loi sur la biodiversité est en discussion au niveau national et soulignent que dans le cas présent, ce sont 27 habitats remarquables et une centaine d’espèces qui sont menacées. Elles ne comprennent pas les incohérences de l’État.
Elles considèrent que le principe « Éviter, Réduire, Compenser les impacts », pourtant partagé par tous en matière d’aménagement n’est pas respecté, montrant comment l’État et cette entreprise dévalorisent les aménités positives apportées par la nature. Les ONG craignent fort qu’une même dévalorisation amène à sous estimer les dédommagements des populations lorsque des conséquences graves des travaux vont se multiplier (La commune de Villarodin-le Bourget a déjà été victime d’un asséchement de ses sources d’eau potable)
Plus globalement, elles contestent fortement la possibilité de contourner ainsi des lois démocratiquement décidées par voie législative, alors que le gouvernement parle simultanément de promouvoir la démocratie environnementale.
Elles s’étonnent qu’un tel dossier avance au profit des grandes entreprises du BTP….. alors que le dossier de l’Autoroute Ferroviaire Alpine (ferroutage sur la ligne SNCF existante) est au point mort depuis 2009. Pourtant, cette Autoroute Ferroviaire aurait permis de transférer à minima 300 000 camions sur le train – au lieu de 30 000 aujourd’hui. Les ONG signataires réclament depuis de nombreuses années, l’allongement de cette Autoroute Ferroviaire Alpine et son développement. Elles ne sont pas entendues et la pollution locale est devenue un problème de santé publique.
Les ONG signataires sont consternées de constater que le Gouvernement préfère visiblement détruire les espèces animales et végétales plutôt que de réduire la pollution par les camions dés maintenant.
Elles souhaitent que la Ministre en charge de l’Écologie et la Secrétaire d’État chargée de la biodiversité prennent au plus vite toutes les dispositions pour inverser la vapeur.