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Groupe localLes Amis de la Terre Côte d'Or30 juillet 2017

Valduc

Valduc est un site de recherche et de production d'armes nucléaires dépendant de la Direction des applications militaires du Commissariat à l'énergie atomique (CEA), situé sur la commune de Salives, dans le département Côte-d'Or de la région Bourgogne, à 40 km au nord de Dijon

En 1957, les responsables du programme nucléaire militaire cherchent un site retiré pour y développer, à l’abri des regards, des activités à risque qu’il n’est pas possible de réaliser au centre de Bruyères-le-Châtel,
implanté trop près de l’agglomération parisienne.
Leur choix s’arrête sur la commune de Salives, dans le département de la Côte-d’Or, à une quarantaine de
kilomètres au nord-ouest de Dijon. Le Centre d’Études Nucléaires de VALDUC s’installe ainsi sur un
domaine d’environ 600 hectares, dans une région très forestière, à faible densité humaine. C’est là que
vont être fabriquées les têtes nucléaires de la force de frappe française. Le centre utilise du tritium, du
deutérium, du plutonium et de l’uranium pour fabriquer les différents modèles de bombes. Il assure aussi
la maintenance des armes, — en particulier des têtes thermonucléaires qu’il faut régulièrement recharger
en tritium — et le recyclage des modèles déclassés, ce qui implique des opérations d’extraction
particulièrement polluantes. Toutes ces activités génèrent des déchets et des rejets radioactifs dans
l’environnement, mais Valduc est une Installation Nucléaire de Base secrète et aucune information n’est
donnée aux populations riveraines.

Pollutions radiocatives

En 1993, le Conseil Général de Côte-d’Or a demandé une étude sur les eaux distribution du département, une étude confiée à la CRIIRAD. La CRIIRAD propose de réaliser des mesures à proximité de Valuc, mais le Conseil Départementale refuse. Les mesures sont réalisées l’hiver 1994.

Au printemps 1995, Greenpeace informe les journalistes de l’existence de cette étude. Les journalistes la demandent au Conseil Général. Celui répond qu’il n’y a pas d’étude ! Finalement, après divers rebondissement, monsieur Louise de Brossia, président du Conseil Général aura cette réponse:

« Les résultats n’ont pas été rendus publics « non par volonté de dissimuler une information quelle qu’elle soit, mais par le simple fait que ces résultats — qui portaient notamment sur la qualité radiologique des eaux du département —, ne présentant qu’une teneur très faible en tritium, c’est-à-dire 5 000 fois en dessous des limites réglementaires pour le point le plus élevé, nous n’avons pas jugé opportun d’en avertir la population, ceci afin de ne pas créer un climat alarmiste qui ne se justifiait pas. Dans le cas contraire, bien entendu, s’il y avait eu un quelconque problème, nous aurions tout mis en œuvre pour avertir et prendre les mesures nécessaires.  »

On se sent rassuré… Malgré ses demandes, la CRIIRAD ne fera jamais d’analyse sur le site de Valduc, propriété du CEA, pourtant l’eau qui circule dans les nappes phréatiques dessous le site appartient à tout le monde.

Télécharger le récit et l’étude de la CRIIRAD

Vers la fermeture de Valduc

Chaque année, des associations manifestent devant le CEA de Valduc à l’occasion des commémorations des bombardements atomiques d’Hiroshima et Nagasaki. Un jeûne international contre l’armement nucléaire a alors lieu a Valduc mais aussi à Paris, Büchel en Allemagne et Burghfield au Royaume-Uni. À l’occasion des 70 ans d’Hiroshima, le 8 août 2015, la manifestation devant le site rassemble environ 80 personnes.

La dynamique du désarmement nucléaire a radicalement changé en 2017 : les pays non-nucléaires ont réussi un grand pas en avant par un vote aux Nations Unies le 7 juillet pour un Traité d’interdiction des armes nucléaires. 122 États ont voté en faveur d’un tel traité qui sera ouvert à signature en septembre. Cela donne un véritable nouvel élan à la très grande majorité des nations, aux associations de la société civile, à tous les citoyens, à tous ceux qui s’opposent résolument aux armes nucléaires.
La lutte est loin d’être finie : aucun des pays nucléaires n’a voté en faveur de ce traité d’interdiction et certains (États-Unis, France, Royaume-Uni, Russie, Israël) y sont résolument hostiles.

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Télécharger le dossier de presse local 2017

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Vidéos:

février 2014: Conférence « Les armes atomiques, Valduc »

février 2014: Conférence: « Les armes atomiques, Valduc » – le débat et les témoignages

août 2015: Manifestation contre l’arme nucléaire: Valduc

août 2016: Mobilisation pacifique contre Valduc et l’arme nucléaire

août 2016: Mobilisation contre l’arme atomique en Grande Bretagne

avril 2017: Conférence: « L’arme nucléaire va être interdite ! »

août 2017: Dijon : quatre jours de jeûne contre le nucléaire

liens:

http://www.sortirdunucleaire.org/Abolition-des-armes-nucleaires



http://icanfrance.org/