A qui profitent les grands barrages ?
Les Amis de la Terre ont profité du Forum alternatif mondial de l'eau (FAME) en mars 2012 pour lancer leur campagne sur les grands barrages et dénoncé leurs impacts l’engouement des acteurs financiers internationaux pour cette forme d’énergie ni verte, ni propre.
Soutenus par de nombreuses organisations internationales, nous lançons une cyberaction pour demander à l’Union européenne d’arrêter de financer des grands barrages dans les pays du Sud.
Les grandes entreprises françaises telles que GDF Suez, EDF et les institutions financières nationales et internationales dont la Coface, la Banque européenne d’investissement et la Banque mondiale, se ruent de nouveau sur les grands barrages. Depuis 2003, la Banque européenne d’investissement a ainsi accordé près de 900 millions d’euros de prêts aux centrales hydroélectriques sous couvert de financer une énergie propre et durable.
Présentés comme une source d’énergie renouvelable permettant de répondre au défi énergétique, les grands barrages sont en réalité des projets ruineux et néfastes pour l’environnement. Outre leurs impacts sur les changements climatiques, ils altèrent plus de 60 % des rivières mondiales et sont à l’origine du déplacement de 40 à 80 millions de personnes dans le monde.
De plus, pour les Amis de la Terre, il est de plus scandaleux de constater que l’énergie produite ne bénéficie que de façon marginale aux populations locales. Selon Ronack Monabay, chargé de campagne sur les Institutions financières internationales : « En réalité les grandes centrales hydroélectriques répondent avant tout aux intérêts économiques des industriels en quête d’électricité bon marché. Ils utilisent cette énergie pour produire des marchandises destinées à l’exportation. Les populations qui sont lourdement impactées par le projet n’en retirent aucun bénéfice. »
Pourtant, nombre de ces grands barrages sont financés par la Banque européenne d’investissement, la banque publique de l’Union européenne, dotée d’un mandat d’éradication de la pauvreté et de développement durable. « La BEI est incapable d’évaluer les risques des projets qu’elle finance. Elle les juge principalement sur leur rentabilité et se contente des études d’impacts fournies par les promoteurs pour les approuver. Les citoyens de l’Union européenne sont en droit d’attendre une autre approche de la part de leur banque publique » ajoute Ronack Monabay.
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France : AITEC, ATTAC, CADTM France, CCFD-Terre Solidaire, Coordination SUD, CRID, France Liberté, Ingénieurs sans Frontières, Réseau Foi et Justice Afrique-Europe, Réseau Une Seule Planète, Ritimo, Sherpa
International : Both Ends, CADTM Belgique, Capagna per la Riforma della Banca Mondial, CEE Bankwatch, CounterBalance, Ecologistas en Accion, Friends of the Earth Slovakia-CEPA, International Rivers, Observatori del Deute en la Globalitzacio, Urgewald