Entre Draveil et Juvisy, des activistes bloquent le pont de la Seine
Ce vendredi 26 juin 2020, en neutralisant une voie de circulation sur le pont de la Première Armée française entre Draveil et Juvisy, les collectifs ANV-COP21 Ris-Orangis, Extinction Rebellion Montgeron et Les Amis de la Terre Essonne mènent une action de désobéissance civile.
Ils demandent aux élus et futurs élus du Nord-Est Essonne de s’engager fermement dans une politique ambitieuse en faveur des mobilités actives, pour répondre à l’urgence climatique, écologique, sanitaire et sociale.
Dès 7h, ce vendredi 26 juin, une trentaine de militants des collectifs ANV-COP21 Ris-Orangis, Extinction Rebellion Montgeron et Les Amis de la Terre Essonne ont bloqué une voie de circulation sur le pont sur la Seine entre Juvisy et Draveil, en Essonne. Ils demandent aux élus des engagements fermes pour des réalisations concrètes en termes de mobilités actives sur le territoire du Nord-Est de l’Essonne (Viry-Chatillon, Savigny sur Orge, Draveil, Juvisy, Athis-Mons, Vigneux sur Seine, Montgeron, Brunoy, Yerres, Crosne…). Depuis 8h, cyclistes et piétons empruntent cette voie qui leur est réservée, sous les applaudissements des activistes et des passants.
Pour Raphaël Demonchy, membre d’un collectif citoyen local, « le pont qui traverse la Seine entre Juvisy et Draveil est un symbole de la politique cyclable menée ici. Nous proposons des aménagements simples depuis des années, mais les élus locaux, avec le département, préparent un projet exorbitant du point de vue financier et écologique, et qui risque d’être mal adapté aux besoins des cyclistes ! ».
Alors que des « coronapistes » ont fleuri dans Paris, sa petite couronne et dans de nombreuses villes de province, les militants dénoncent la résistance locale à ces expérimentations : au mieux quelques annonces ont été faites, mais elles n’ont pas été suivies d’effets. Sur le pont, des banderoles et les informations distribuées aux passants rappellent pourtant que les besoins sont là :
- En Essonne, comme en Ile-de-France, 50% des déplacements en voiture font moins de 3 kilomètres, à peine plus de 10 minutes à vélo ;
- les grands bassins d’emploi que sont Orly, Rungis, Thiais, Evry, Sainte Geneviève des Bois pourraient être à portée de pédale de dizaines de milliers de travailleurs ou de consommateurs si des aménagements étaient réalisés ;
- la gare de Juvisy, première gare de France après les gares parisiennes, n’est connectée à aucun réseau cyclable.
Dans un message adressé en soutien à l’action, Pierre Serne, Président du club des territoires et des villes cyclables et ancien vice-président de la Région Ile-de-France en charge des transports a salué l’engagement : « je connais les difficultés que vous rencontrez encore alors que ça bouge partout. On espère que les choses vont évoluer dans les territoires de l’Essonne et partout où ça bloque. »
« Les communes ont les compétences nécessaires en terme d’aménagement des voies et de développement des pistes cyclables pour réduire la pollution liée aux transports mais peu se saisissent de cet enjeu, Pourtant, les transports représentent la première source d’émission de gaz à effet de serre en France, Les futurs élus peuvent et doivent réduire la place des véhicules polluants. »
Installés sur le pont, les activistes appellent les élus à se saisir du levier des mobilités actives pour agir en profondeur sur l’avenir des citoyens, de leur territoire et de la planète. Ni plus ni moins !