AFNT / LGV – NON Merci !
Plus d’arbres et de vie, moins de vitesse et de fric Aménagements Ferroviaires au Nord de Toulouse - AFNT / LGV : NON Merci !
Ayant déposé un référé suspension devant le Tribunal Administratif (TA) de Toulouse reporté au 16 septembre prochain, les Amis de la Terre Midi-Pyrénées, membre de la coordination ’LGV Non Merci’, et le Groupe National de Surveillance des Arbres (GNSA), appellent à se mobiliser pour sauver les arbres et haies promis à la destruction dès ce 1er septembre 2024, avec toute la biodiversité et les espoirs d’un monde meilleur et plus respirable qu’ils abritent.
Explications :
En parallèle du chantier d’autoroute A69 Castres-Toulouse, l’autre grand projet inutile, destructeur d’arbres à compter de ce 1er septembre 2024 à proximité de Toulouse, est le projet d’Aménagements Ferroviaires au Nord de Toulouse – AFNT.
Ce sont là 2,5ha de bois situés au Nord de l’Agglomération toulousaine, dans un secteur déjà fortement artificialisé, que ces AFNT veulent raser dès ce 1er septembre pour l’arrivée de la Ligne à Grande Vitesse LGV – Bordeaux – Toulouse destinée à quelques privilégiés.
Comme avec l’autoroute A69, des arbres essentiels à la vie et à notre bien-être collectif, pour espérer garder une planète respirable, sont massacrés et sacrifiés au profit de la vitesse.
Il s’agit là de trains à grande vitesse – TGV, et non pas de ’bagnoles’ comme sur l’A69, mais la logique
est toujours la même : engraisser, entre autres, des entreprises du béton, pour construire une infrastructure très coûteuse et destructrice de nature, pour faire rouler quelques trains par jour à des tarifs exorbitants et prohibitifs que seulement quelques privilégiés pourront se payer.
Et ce projet coûteux (près d’1 Milliard d’€ 1) se fait au détriment des trains de proximité et du quotidien, impactés négativement par ces AFNT destinées à l’arrivée de la LGV en gare de Toulouse Matabiau. Ainsi les voies et potentiels existants pour les trains TER de proximités sont dégradés par ces AFNT, notamment pour les trains allant vers le Tarn (dont Castres-Mazamet). Avec ces AFNT, c’est en fait l’ensemble des trains de proximité de la région toulousaine qui sont relégués au second plan, avec des projets de gares de seconde zone.
Nos associations ont engagé un recours contentieux devant le Tribunal Administratif (TA) de Toulouse
en juin dernier pour faire simplement annuler l’arrêté préfectoral d’autorisation environnementale de ces AFNT du 9 février 2024, et nous avons de plus déposé un référé suspension cet été pour faire suspendre en urgence ces travaux (démarrés en mai dernier) qui prévoient la destruction d’arbres et de biodiversité à partir du 1er septembre 2024.
Les manquements à la loi sont ici évidents quant à leurs impacts sur l’environnement, et le Conseil National pour la Protection de la Nature (CNPN) parle lui-même d’un dossier clairement ’trompeur’ de la part de la SNCF, où les impacts supposément ’résiduels’ sont en fait ’vertigineux’, et l’Autorité Environnementale (AE) déclare le dossier de la SNCF incomplet et obsolète, portant sur un périmètre trop restreint, masquant des destructions de nature.
Or, après avoir programmé une audience de référé suspension le 12 août, reportée à la demande de l’État (préfet) au 19 août, le Tribunal Administratif de Toulouse a finalement reporté l’audience de référé suspension au 16 septembre prochain… soit seize jours après le début des coupes d’arbres prévues, sachant qu’une tête d’abatage agit en quelques heures !
Les Amis de la Terre Midi-Pyrénées et le Groupe National de Sauvegarde des Arbres (GNSA) dénoncent ce nouveau passage en force et appellent à se mobiliser contre ces AFNT et la coupe des arbres, d’ici et d’ailleurs (notamment aussi de l’A69), dès les prochains jours.
Contacts presse :
– Jean OLIVIER : 06 34 37 71 87 – Co-président des Amis de la Terre de Midi-Pyrénées
– Tom : 06 88 19 55 93 – Groupe National de Surveillance des Arbres GNSA
Pour comparaison, l’ensemble des lignes de trains de desserte fine du territoire de toute la Région Occitanie pourraient bénéficier au mieux d’un budget de rénovation de 150 Millions d’€ sur les 4-5 ans qui viennent (chiffres programmés dans le Contrat de Plan Etat-Région CPER).