Communiqué de Presse: Les Amis de la Terre Côte-d’Or se réjouissent du sauvetage des Jardins de Saint Urbain à Marsannay-La-Côte
Les Amis de la Terre Côte-d'Or réagissent suite à la décision de La Cour d’Appel de Lyon a tranché en faveur de la protection des jardins et des vergers de Saint Urbain à Marsannay-La-Côte
Le 9 novembre dernier La Cour d’Appel de Lyon a tranché en faveur de la protection des jardins et des vergers de Saint Urbain à Marsannay-La-Côte : suite à la requête des associations, le jugement du Tribunal Administratif de Dijon, qui autorisait les travaux est annulé, la convention entre la Ville de Marsannay-La-Côte et la SPLAAD, l’aménageur, est donc remise en cause. Le site naturel de Saint Urbain ne sera pas transformé en un espace urbanisé par la SPLAAD pour réaliser 150 logements sur une superficie de 4,5 hectares.
Selon l’Association de défense pour la qualité de vie et de l’environnement à Marsannay la Côte et le Syndicat viticole, cet espace humide ouvert, d’une grande richesse sur le plan de la biodiversité, d’un intérêt hydraulique certain (puits, sources, zones humides), cet espace social avec ses jardins familiaux et ses vergers, intégré dans la trame verte et bleue du territoire dijonnais, est sauvé ! Pour l’instant du moins …
Les Amis de la Terre de Côte-d’Or attirent votre attention sur l’importance de la nature en ville et nous vous invitons à lire le Repères n°54 de l’association Alterre Bourgogne (1) : « Même urbaine, et malgré son caractère artificiel, la nature offre des biens et services à l’instar de tout écosystème : des services sociétaux en participant au bien-être des individus, à leur épanouissement, en étant un support de lien social et d’apprentissage ; et des services de régulation vis-à-vis des risques et nuisances qui peuvent peser sur la ville, telles que les pluies d’orage, la mauvaise qualité de l’air, des épisodes caniculaires… Bien que difficiles à estimer, ces services ont une valeur économique, tant pour les citoyens que pour la collectivité. »
De plus, avec les Jardins de Saint Urbain, il s’agit bien d’un cas de production alimentaire locale. « Un phénomène qui se répand de part le monde. On peut citer l’exemple de Cuba, où l’agriculture urbaine est très développée, sans oublier le fait que ceci est la conséquence d’une très grave crise économique qui touche l’île depuis plusieurs années, et que les habitants ne l’ont pas fait par choix, mais parce qu’ils y étaient contraints pour se nourrir au quotidien. On peut également citer l’exemple de Montréal, où le développement de l’agriculture urbaine est accompagné par un mouvement social de rapprochement des gens (en sortant jardiner, on voit plus souvent ses voisins, et on échange avec eux sur les pratiques de jardinage). » (2) Plus proche, la ville de Rennes s’est posée la question de son potentiel de production alimentaire, dont le résultat se trouve dans le rapport « Rennes Métropole, Ville vivrière ? » (2). A l’heure d’une spéculation foncière effrénée au niveau mondial, et où la souveraineté alimentaire des états est souvent compromise (3), la destruction de ces 4,5 hectares de jardins et vergers serait un non-sens.
Cette décision de justice encourage les associations et citoyens à poursuivre la défense de la biodiversité contre une urbanisation forcenée et l’étalement urbain au nom d’un « développement durable » dénaturé sous le label « Ecoquartier ».
Pour les raisons évoquées ci-dessus, Les Amis de la Terre Côte-d’Or se réjouissent de la préservation des Jardins de Saint Urbain à Marsannay-la-Côte.
Restons vigilent pour la protection des espaces naturels, pour des aménagements de qualité soucieux de l’environnement!
Les Amis de la Terre Côte-d’Or
Amisdelaterre21@gmail.com
https://www.amisdelaterre.org/Cote-d-or.html
(1) repères n°54, « La nature urbaine, ressources pour une ville durable« , juin 2010
(2) Projet Ingénieur, Spécialité Système de Production et Développement Rural. « Rennes Métropole, Ville vivrière ? » 2010 – 2011
(3) Stop aux investissements qui accaparent les terres !