Des actions contre l’évasion fiscale en Savoie et partout en France !
Ce samedi 1er avril, à l’occasion du lancement de la semaine mondiale d’actions contre l’évasion fiscale, des militant·e·s d’Attac et des Amis de la Terre mènent des actions en Savoie et partout en France pour que ces multinationales rendent l’argent qu’elles ont détourné depuis des années et qu’elles payent enfin leur juste part d’impôts dans les pays ou elles exercent réellement leurs activités.
Samedi 1er avril 2017, des militants et sympathisants d’Attac Savoie et des Amis de la Terre en Savoie ont organisé devant l’agence BNP d’Aix les Bains un « tribunal populaire » pour dénoncer les agissements de la BNP en matière d’aggravation de la crise climatique, de soutien à des entreprises violant les droits humains et d’évasion fiscale, poursuivant en cela les campagnes déjà menées en 2015 et 2016 devant différentes agences en Savoie.
Le premier procès d’un Faucheur de chaises, jugé le 9 janvier 2017 à Dax, a été une victoire majeure qui a légitimé la lutte contre l’évasion fiscale avec la relaxe totale de Jon Palais. BNP Paribas poursuit à présent Florent Compain, président des Amis de la Terre France, pour avoir participé à une réquisition citoyenne de chaises dans une agence de la banque.
Les Faucheurs de chaises appellent à nouvelle vague de mobilisation non-violente pour mettre BNP Paribas sur le banc des accusés. Jusqu’au 11 avril, des actions viseront ainsi les agences de la banque partout en France, et notamment lors de la Semaine mondiale d’actions #StopParadisFiscaux du 1er au 7 avril. Le 11 avril, une mobilisation aura lieu à la fois à Bar-le-Duc où se tiendra le procès, et à Paris devant le siège de BNP Paribas, au 16 bd des Italiens.
Attac Savoie repeint en blanc la BNP, pour… par tvnetcitoyenne
Les Faucheurs de chaises entendent rappeler que si des centaines de milliards d’euros manquent aujourd’hui pour financer les urgences sociales et la transition écologique, c’est aussi le résultat de décisions politiques.
Ce ne sont pas les Faucheurs de chaises, les lanceurs d’alerte ou les militants écologistes qu’il faut poursuivre, mais les puissantes multinationales qui organisent le système de l’évasion fiscale, la destruction de l’environnement et des conditions de vie des populations partout dans le monde.
Nous revendiquons la fin de l’impunité fiscale. Cela nécessite de renforcer chacun des maillons de la lutte contre la fraude et l’évasion fiscale, notamment :
– renforcer les moyens humains, juridiques et matériels de l’administration fiscale ;
– faire sauter le « verrou de Bercy » en supprimant le monopole de Bercy en matière d’ouverture de poursuites pénales : chaque année, seuls 2 % des infractions fiscales sont transmises à la justice, un ratio à faire pâlir d’envie tous les autres délinquants ;
– renforcer les effectifs et les moyens de la police fiscale et du parquet financier ;
– ouvrir l’éventail des peines pour les fraudeurs fiscaux et ceux qui les aident (comptables, avocats, banquiers, commissaires aux comptes…) ;
– interdire le pantouflage, c’est-à-dire les allers-retours entre le monde de la finance et de la politique (comme l’illustre le cas de manuel Barroso, l’ancien président de la Commission Européenne recruté par Goldman Sachs).