Une journée dans l’année pour chérir notre planète, notre maison, notre terre nourricière, c’est bien peu, certes, mais c’est toujours une journée durant laquelle nous pouvons réfléchir, nous informer, nous consacrer un minimum à l’écologie, faire de nouveaux choix et, surtout, écouter la nature.

Oui, la nature nous parle :

• par l’intermédiaire de ses divers écosystèmes, plus ou moins soumis à la pression de l’activité humaine, en changeant, en peinant à s’adapter
• par l’intermédiaire de ceux qui l’étudient, la préservent ou l’exploitent directement, car ils nous fournissent des données précieuses pour mieux la comprendre
• par l’intermédiaire de ses défenseurs, militants, associations, ONG, quelques (rares) responsables politiques, voire institutions juridiques, dont le travail acharné en a fait des spécialistes dans de nombreux domaines transversaux.

Tous ces porte-paroles nous alertent depuis des décennies sur la dégradation accélérée de notre planète, mais combien sont réellement pris au sérieux par les décideurs politiques et économiques ?

Aujourd’hui, en cette Journée mondiale de la Terre, il est temps d’ouvrir les yeux, d’entendre raison et d’agir. L’urgence climatique n’est pas un mythe !

Les conséquences à l’échelle de la planète toute entière sont bien visibles et alarmantes : fontes des glaces, saisons déréglées, canicules répétées, incendies dévastateurs, inondations violentes et imprévisibles, tempêtes toujours plus puissantes, désertification galopante, disparition dramatique des espèces, etc. L’impact de ces désastres sur notre quotidien est indéniable, documenté, analysé par les chercheurs du monde entier. Les liens entre nos activités débridées et polluantes et le changement climatique ont été démontrés à maintes reprises…

Alors, pourquoi ne parvenons-nous pas à préserver la Terre qui nous abrite et nous prodigue ses bienfaits depuis des millions d’années ? Qu’est-ce qui nous empêche de prendre nos responsabilités à l’heure actuelle ?

Est-ce le déni, la paresse, l’appât du gain ou du pouvoir, l’indifférence, ou encore un sentiment d’impuissance face au défi colossal qui se présente désormais ? Il y a urgence, oui, mais il n’y a pas de fatalité. Le changement de nos modes de vie, de nos habitudes de consommation, de nos sociétés commence par une étincelle, un sursaut : la volonté de chacun de s’engager, à sa petite échelle, puis à l’échelle de communautés, puis de nations et enfin, de l’humanité toute entière !

Ce processus a déjà commencé avec la prise de conscience globale de l’enjeu écologique, bien qu’il rencontre de nombreux obstacles et des freins socio-économiques, politiques, stratégiques et même technologiques conséquents…

Lors de cette Journée mondiale de la Terre, vous qui nous lisez aujourd’hui ou à l’avenir, nous n’attendons pas de vous de résoudre tous les problèmes qui ont conduit à la catastrophe climatique mondiale que nous traversons en quelques jours.

Nous n’exigeons pas de bouleverser toute votre vie en un claquement de doigts ; de toutes manières, votre quotidien, comme le nôtre, comme celui des êtres vivant partout sur la planète, connaît déjà de grands bouleversements.

Nous ne vous demandons pas de vous soumettre à des dogmes, d’adopter du jour au lendemain un mode de vie décroissant, totalement écoresponsable et exemplaire ; l’écologie n’est pas une doctrine punitive, une religion qui endoctrine les masses ou un rejet du progrès.

Nous vous invitons simplement, dans un premier temps, à vous poser les bonnes questions, à ouvrir votre esprit, sans pression (ce qui est paradoxal, vu l’urgence du changement), à partager autour de vous, à échanger sans à priori avec celles et ceux qui ont déjà pris de l’avance. Nous vous encourageons à prendre des décisions vertueuses dans votre quotidien, en consommant, en votant, en participant autant que possible à l’intérêt commun (qui n’est pas nécessairement en conflit avec vos intérêts personnels).

En cette Journée mondiale de la Terre, notre planète, notre seule et unique refuge dans l’univers, vous dit bravo !

Bravo et merci d’avoir porté votre attention à ce message jusqu’au bout !

Merci à celles et ceux qui ont déjà pris conscience de toute l’étendue des bouleversements qui nous font face et des solutions à mettre en place pour sauver notre planète.

Bravo à celles et ceux qui veulent commencer ce travail nécessaire de changement de mode de vie et d’état d’esprit, qui ont laissé germé en eux cette petite lueur d’espoir d’un avenir désirable, durable, meilleur…

Bravo enfin à toutes celles et tous ceux qui s’engagent aujourd’hui, qui se bougent, qui ont pris des risques, qui sont sortis de leur confort artificiel, parfois depuis des années, qui ouvrent la voie pour celles et ceux qui suivront, qui accompagnent les communautés et les écosystèmes dans la transition vers un monde résilient et préservé.

Ensemble, et seulement ensemble, nous pouvons essayer et trouver des solutions. Pas de solutions miracles, ni de solutions qui ne favorisent qu’une minorité de privilégiés. Non ! De vraies solutions concrètes, universelles et adaptées localement, en adéquation avec la diversité des milieux de vie qu’abritent notre petite bulle bleue, la Terre !