Les Amis de la Terre Paris en campagne pour la valorisation des déchets organiques
A quelques semaines des élections municipales, les Amis de la Terre Paris interpellent les candidats pour qu'ils s'engagent à mettre en place des solutions de traitement des déchets organiques sur Paris.
Les matières organiques (épluchures, restes de repas, déchets verts,…) représentent jusqu’à 30% des ordures ménagères. Considérées improprement comme des déchets alors qu’elles peuvent être valorisées par le compostage ou la méthanisation, elles finissent souvent à l’incinération ou en décharge, générant ainsi davantage de nuisances pour les riverains.
Pour utiliser le potentiel de ces matières organiques délaissées, les Amis de la Terre lancent une campagne visant à promouvoir les traitements biologique, avec pour objectif :
– la réduction des impacts des traitements actuels (incinération ou enfouissement)
– l’enrichissement du sol par le compost ou encore la production d’une énergie 100% renouvelable grâce au biogaz
– une plus grande implication des populations dans la protection de l’environnement
Les Amis de la Terre appuient leurs demandes en publiant le guide « Le traitement biologique des déchets organiques, nos déchets ont de la valeur ! » en direction des collectivités (1). Présentant les solutions de gestion des déchets organiques adaptées à chaque territoire et à chaque type d’habitat, le guide est accompagné d’une lettre-pétition, pour obtenir des candidats aux municipales des engagements précis.
Pour melora PALMER des Amis de la Terre Paris : « La meilleure garantie pour réaliser un traitement biologique efficace est une séparation à la source des déchets. A Paris, une collecte sélective s’impose prioritairement chez les professionnels dont l’activité est productrice de quantités importantes de déchets organiques. Cela concerne en particulier les restaurants et la restauration collective et les producteurs de déchets verts. Une méthanisation des déchets organiques dans les centres d’Ile de France permettra d’éviter toute pollution des terres agricoles déjà fragilisées et de produire une énergie renouvelable. De plus, la collecte chez les restaurateurs inclura les huiles de friture usagées dans un but de prévention des pollutions et de traitement pour réutilisation sous forme de carburant. Nous demandons que ce gisement soit enfin exploité sur Paris.»