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Groupe localLes Amis de la Terre Côte d'Or16 janvier 2014

Les armes atomiques, Valduc.

Qu’est-ce qu’une arme atomique? Comment ça marche ? Quel rapport entre le CEA de Valduc (35 km de Dijon) et l’arme atomique? Pourquoi un arsenal nucléaire ? Pourquoi faut-il du tritium ? Qu’est-ce que l’eau tritiée ? Quelles sont les conséquences environnementales de l’activité de Valduc ?

Les armes atomiques, Valduc. Quelles conséquences pour les citoyens ? Pour les riverains ?

Conférence suivie d’un débat

Vendredi 31 janvier 2014 à 20h

Espace Nelson Mandela à Quetigny

Intervenant : Dominique Lalanne, Directeur de recherches au CNRS, chercheur en Physique Nucléaire et Corpusculaire de 1967 à 2007. Il est président du collectif Armes nucléaires STOP et participe chaque année aux conférences du Traité de non-prolifération.

Organisation : Quetigny Environnement, les Amis de la Terre Côte d’Or, Sortir du Nucléaire Collectif 21

L’arme nucléaire : Un impact sanitaire et environnemental méconnu en Côte d’Or
En 2014, 20 000 bombes atomiques sont en service dans le Monde. 2000 sont en état d’alerte et peuvent partir en 15 minutes. La France est prête à tout moment à lancer 96 bombes, chacune d’une puissance 10 fois supérieure à celle d’Hiroshima, via ses sous-marins, son porte-avion et ses bases aériennes. Cette situation s’appelle la « dissuasion nucléaire ».
Depuis 1958, à 35 Km au nord de Dijon, la Direction des Applications Militaires (DAM) du CEA, s’est installée sur le site de Valduc (commune de Salives) pour effectuer l’élaboration, la transformation, l’assemblage et le contrôle des différents composants des armes nucléaires (uranium, plutonium, tritium, etc.).
Au-delà du montage des armes atomiques, le centre de Valduc effectue les opérations de maintenance des ogives nucléaires (régénération en tritium…) et le démantèlement des têtes nucléaires déclassées. Elle en récupère les matières fissiles (plutonium et uranium) pour les réutiliser dans les nouvelles armes.
Ainsi, à Valduc, c’est la totalité de notre arsenal nucléaire (soit environ 300 têtes actives et plusieurs centaines de têtes déclassées) qui a transité et re- transitera en Côte d‘Or.
Jusqu’en 1995, Valduc a fonctionné sans aucune autorisation de rejet. A l’abri du secret-défense, les militaires du centre nucléaire de Valduc ont pollué les cours d’eau et les nappes phréatiques de la Côte d’Or et des départements limitrophes. Depuis plus de 50 ans, de nombreux habitants de la Côte d’Or boivent quotidiennement, sans le savoir, de l’eau polluée au tritium. Même si quelques efforts de transparence ont été réalisés depuis l’étude de la CRIIRAD en 1996, les activités de Valduc sont toujours entourées d’une grande opacité. Ainsi, le CEA fait actuellement une nouvelle demande de rejet et de prélèvement d’eau pour augmenter d’un facteur 3 ou 4 ses rejets en tritium radioactif. Grâce au secret-défense, il n’y aura aucune enquête publique et les citoyens ne seront ni informés ni consultés.
(télécharger le tract)