Marche pour une vraie loi climat au Vigan (30)
Les Amis de la Terre Pays-viganais (30), organisait une marche au Vigan. Une cinquantaine de personnes étaient présentent et après un atelier de fabrication de panneaux, départ de la mairie pour rejoindre en cortège la sous-préfecture. Merci à Jean Pierre, son accordéon et ses ami-e-s musicien-e-s de nous avoir accompagné en musique.
Ci dessous, le texte lu devant la sous-préfecture
Lutter contre le changement climatique et pour la préservation de la biodiversité devrait être le principal objectif des politiques publiques. Elle doit se manifester par une transition juste, la transition écologique sans justice sociale étant une imposture. Pourtant, comme le remarque la Convention citoyenne pour le climat, la solidarité a disparu de la politique de transition écologique du gouvernement. Notamment le projet de loi ne prévoit rien en termes d’accompagnement social nécessaire à la reconversion de certaine industries.
Notons le mépris affiché par le Président de la République, le gouvernement et les députés de la majorité rejetant, édulcorant la plupart des propositions de la Convention citoyenne pour le climat, après 110 h de débats. 110 h pour un sujet aussi urgent, vital !
Comment s’en étonner quand on lit sur l’Observatoire des multinationales que 100 % des entreprises du CAC 40 s’est opposé aux propositions de la Convention citoyenne pour le climat. Pour ces sociétés, prendre en compte le climat, c’est oui si c’est une excuse pour recevoir des aides publiques supplémentaires, non pour véritablement transformer notre système économique.
La transition écologique que l’on nous impose est une imposture. Pourquoi ? Car dirigée par les multinationales et les banques qui les soutiennent . Ces multinationales d’une part sont les plus gros pollueurs de la planète et d’autre part nous poussent à la surconsommation. Des entrepôts de logistiques se multiplient partout afin que des plateformes de vente en ligne puissent nous vendre et nous faire acheter ce dont nous n’avons pas besoin.
Il est temps de repenser nos sociétés. L’enjeu n’est pas la planète. La terre n’est qu’un gros caillou qui se balade dans l’espace comme tant d’autres corps célestes. Ce qui est en jeu c’est l’avenir du vivant, cette merveille qu’a produite l’évolution. Le vivant dont nous faisons parti et qui interagit avec son environnement et qui se doit de le respecter. Parmi ce vivant, l’espèce humaine ne s’est pas montrée digne de cette nécessité comme si nous étions les seuls vivant sur cette planète, le reste n’étant là que pour être exploité, domestiqué, asservi.
L’homme moderne, malgré son savoir et ses connaissances n’est pas plus intelligent que le premier des primates. Cependant l’avenir du monde vivant dépend aujourd’hui de lui ; de nous.
Si les méfaits (combats) sont nombreux, extractivisme, surconsommation, déchets, pesticides, nucléaire civil et militaire, production d’armements, l’explosion du transport aérien, le tourisme de masse, etc, l’ennemi est unique. C’est le modèle de société dans lequel nous vivons, destructeur, égoïste avec pour seul but la croissance, non pas de notre bien-être mais du capital.Lutter contre le changement climatique et la préservation de la biodiversité c’est avant tout reprendre le contrôle de nos usages vers plus de sobriété, de solidarité partout dans le monde. Pour que chacun sur cette terre, ait de quoi vivre dignement, il est nécessaire de tourner définitivement le dos à l’idée de croissance, fût-elle verte. S’atteler à ce que le bien-être soit la règle partout sur la planète en faisant croître des conditions de vie décentes,la santé, l’éducation, le logement, etc, nécessite une décroissance de nos sociétés industrielles en se passant par exemple de tout ce qui est superflu ou inutile.
Nous devons avoir en nous la certitude que le monde tel que nous le connaissons, ce mode de vie occidental, ostentatoire, destructeur touche à sa fin. Pour le remplacer, il n’est pas utopique de croire en l’élaboration de sociétés soutenables pour nous et notre environnement, dans laquelle les humains se respectent, respectent le vivant, où le gaspillage ne serait plus la règle et où la responsabilité primerait sur la pulsion de consommer.
Il suffit de le vouloir. A nous de le décider
Nous sommes le vivant qui se défend.