Néonicotinoïdes : ces poisons agricoles doivent rester à leur juste place : INTERDITS !
Début octobre, nos députés seront amenés à voter sur un projet de loi ré-autorisant des pesticides. Nous allons à leur rencontre pour en parler.
Rencontre des députés de Côte-d’Or.
Ce 14 septembre, quatre représentantEs d’associations régionales ont rencontré la députée de Côte-d’Or Yolaine de Courson (4ème circonscription), pour l’alerter sur le retour des néonicotinoïdes voulu par le gouvernement en réponse aux pressions des betteraviers dont les cultures ont subi cet été des attaques de pucerons. Or, ces substances insecticides extrêmement toxiques sont interdites depuis 2 ans, en application de la loi biodiversité de 2016.
La délégation était constituée par des membres des Amis de la Terre Côte-d’Or, de l’Appel des coquelicots, de Nature & Progrès Bourgogne et d’une citoyenne. Deux membres de la délégation sont ingénieurs agronomes.
L’entrevue a été très constructive, la député souhaitant l’irréversibilité des lois, et un accompagnement fort des agriculteurs dans l’évolution de leurs pratiques. Elle a rappelée être aux côtés du monde agricole, souhaitant développer les solutions techniques permettant de maîtriser les ennemis des cultures mais également de reconfigurer les systèmes de cultures. Elle a notamment cité l’allongement des rotations, la diversification des cultures (par ex. plan protéagineux permettant plus d’autonomie en protéines, moins d’importations,) et l’importance de la formation des agriculteurs. Elle a également souligné l’importance de ne pas revenir en arrière au plan législatif sous peine de perdre tous les acquis des politiques mises en oeuvre ces dernières années en matière de protection de l’environnement.
La délégation va maintenant rencontrer les autres députés de Côte-d’Or. Le projet de loi sera voté début octobre, il y a donc urgence à se mobiliser pour éviter un tel retour en arrière, alors que toutes les plus récentes études scientifiques montrent un réel effondrement de la biodiversité.
Au niveau national, de très nombreuses structures* ont signé les courriers adressés au ministre de l’Agriculture ou aux députés, leur demandant de refuser les dérogations à l’interdiction des néonicotinoïdes, ces agro-toxiques tueurs d’abeilles et néfastes à la biodiversité.
Ces courriers sont à lire sur le site Nous voulons des coquelicots https://nousvoulonsdescoquelicots.org/2020/09/07/2270/
Plus d’un million de citoyens ont déjà signé l’appel “Nous voulons des coquelicots”, pour l’interdiction de tous les pesticides de synthèse.
En réponse, et contrairement aux conclusions de la Convention Citoyenne, et aux discours du président de la république, le gouvernement veut permettre à des agriculteurs (les betteraviers) de détruire le cheptel et les récoltes d’autres agriculteurs (les apiculteurs). Pourtant d’autres mesures saines et soutiens sont possibles !
Vous aussi signez ! “Nous voulons des coquelicots : https://nousvoulonsdescoquelicots.org/l- appel/
Mesures agro-écologiques de la Convention Citoyenne : https://propositions.conventioncitoyennepourleclimat.fr/objectif/developper-les-pratiques- agroecologiques/
(*) Les organisations signataires : Générations Futures, la Fondation Nicolas Hulot pour la Nature et l’Homme, le Syndicat National d’Apiculture, Agir pour l’Environnement, Attac France, Bio consom’acteurs, Combat Monsanto, la Confédération Paysanne, la Fédération CGT Equipement-Environnement, la Fédération Nature & Progrès, la Fédération Nationale d’Agriculture Biologique, Foodwatch France, France Nature Environnement, Greenpeace France, Ingénieurs sans frontières, Justice Pesticides, les Amis de la Terre, la Ligue de Protection des Oiseaux, Nous voulons des coquelicots, Pollinis, le Réseau Environnement Santé, Terre et Humanisme, Terre d’Abeilles, l’Union nationale des apiculteurs français, l’Union syndicale Solidaires, WECF France, WWF France, Eau et rivières de Bretagne, le Mouvement Inter-régional des AMAP, Mouvement de l’Agriculture Bio-Dynamique, UFC- Que Choisir