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Groupe localLes Amis de la Terre Côte d'Or1 avril 2025

Non la girafe « Sophie » ne doit pas être interdite !

Les Amis de la Terre Côte-d'Or se révoltent contre l'interdiction de la girafe "Sophie" dans les établissements publics pour jeunes enfants.

La situation
Toutes les mairies ont reçu récemment la directive du ministère de la Transition écologique, de la Biodiversité , de la Forêt, de la Mer et de la Pêche concernant l’interdiction du jouet en forme de girafe, souvent appelée « Sophie », dans les crèches et écoles maternelles.

Le contexte
Le gouvernement ayant choisi d’orienter les dépenses publiques vers l’industrie de la guerre, il en résulte une suppression totale des dépenses en faveur de la sauvegarde de la biodiversité. De ce fait, le ministère de la Transition écologique, en concertation avec le ministère de la Santé, a envoyé une directive à toutes les structures s’occupant des plus jeunes enfants. Il a été demandé que le jouet « la girafe Sophie » soit interdite dans ces lieux publics, ceci pour des raisons de santé mentale. L’objectif est de ne pas permettre aux enfants de s’attendrir pour un animal qui aura disparu dans quelques années. A la place, chaque structure de la petite enfance sera libre de proposer un animal de remplacement à condition que celui-ci ne soit pas en cours de disparition, c’est-à-dire sauvage. Actuellement, les animaux domestiques représentent une masse 10 fois supérieure à celle des animaux sauvages. Les chiens, chats, chevaux, vaches, cochons et autres moustiques seront donc à privilégier.

A Dijon
De nombreuses réunions des élus dijonnais ont eu pour objectif d’identifier l’animal totem de remplacement. Le choix de la chouette semblait naturel, mais son statut d’animal sauvage n’en faisait pas une alternative judicieuse, puisque sa disparition est à envisager. La volonté de se différencier des autres villes et par souci d’attractivité a poussé à mettre de côté les chiens et autres chats. Un consensus pour le ver de terre s’est esquissé, de par son originalité, son importance dans la vie du sol et la facilité de préhension par les enfants. Malheureusement, au vu de l’artificialisation importante et continue des sols de la métropole dijonnaise par la stratégie de bétonisation permanente des élus, les enfants dijonnais ne risquent plus d’en voir en vrai. Les réflexions se poursuivent du côté du moustique Tigre…

A Nuits-Saint-Georges et Beaune
Qui aurait pensé initialement que la petite mouche du vinaigre aurait un jouet à son effigie ? La drosophile Suzuki a la particularité de pondre dans des fruits non pourris. Cette petite mouche prospère de plus en plus du fait du réchauffement climatique. Chaleur et raisins, tout ce qu’il faut pour son développement. C’est donc tout naturellement que la drosophile va prendre la place de la girafe Sophie dans les crèches et écoles maternelles de ces deux villes. Son surnom pourrait être « Suzu ».

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Châtillon-sur-Seine
Zone d’élevage bien connue, la région de Châtillon-sur-Seine va opter pour un bovin, une belle brune à la robe marron clair au surnom déjà trouvé de « Marguerite » et déjà validé par l’OFAD, Office Français des Animaux Domestiques (anciennement OFB, Office Français de la Biodiversité). Un élu farceur avait proposé le loup…

D’autres villes en Côte-d’Or sont mobilisées sur le sujet, à la grande joie de François Sauvadet, président du Département. Il pousse d’ailleurs pour que l’escargot de Bourgogne soit présent dans certaines écoles rurales. Il compte mettre en avant cette originalité pour faire venir des touristes étrangers, notamment d’Afrique, via l’aéroport de Dole qu’il a soutenu financièrement et qu’il faut rentabiliser. Un projet de jumelage avec différentes régions africaines permettrait d’accueillir des enfants africains pour qu’ils découvrent nos animaux, tandis que tous les animaux sauvages sont en voie de disparition chez eux. François Sauvadet et François Rebsamen (également fervent défenseur de l’aéroport de Dole) sont fiers de leur choix d’avoir favorisé un transport grand émetteur de CO2 participant à la disparition de la Biodiversité, d’autant que personnes ne se soucie ni des girafes, ni des pinsons des arbres et autres faune sauvages. Pour eux, le réchauffement climatique et la destruction de la biodiversité viennent au secours de notre économie en crise et renforcent notre attractivité territoriale !

Face à cette mobilisation pour le moins inédite de nos élus, les Amis de la Terre Côte-d’Or restent tout aussi mobilisés et continueront à protéger toute la biodiversité sauvage où qu’elle soit, n’en déplaise à nos élus qui ne s’en soucient pas !

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