Parc Heller : Quel projet, quelle consultation ?
La Bièvre, enterrée depuis des années, doit refaire surface au parc Heller à Antony : une idée sympathique, mais les habitants demandent davantage d'information. « Re-naturer » un site pour 20 MEUR alors qu'il l'est déjà, est-ce vraiment écologique ?
La Bièvre, en grande partie recouverte et longtemps oubliée, refait surface par endroits depuis quelques années le long de son trajet entre Antony et Paris.
A Antony, la Métropole du Grand Paris souhaite également remettre la Bièvre au grand jour, un projet qui s’accompagnera du réaménagement du parc Heller par la ville, pour un coût global d’environ 20 millions d’euros et des travaux d’une durée d’au moins deux ans.
La ville a lancé une consultation des usagers, nous regrettons que cette «démocratie participative » ne passe que par internet !
Un havre de tranquillité et une longue histoire
Le Parc accueille chaque jour, toute l’année, des centaines de promeneurs. Un écrin de verdure qui permet à tous un véritable bol d’air. En été notamment, les grand arbres et la présence de l’eau apportent une fraicheur salutaire.
Ce Parc a toute une histoire ! Ce serait par exemple dommage de supprimer le bief du Moulin du 13ème siècle (la roue est encore visible) et surtout l’étang, creusé à la pelle par ses propriétaires pour offrir des activités dominicales de canotage, à la « grande époque » des guinguettes, on pouvait danser à « l’étang du Soleil».
Beaucoup d’interrogations
Nous ne sommes pas contre la réouverture de la rivière, mais nous n’avons aucun élément sur le projet et nos inquiétudes sont nombreuses.
- « Re-naturer » un site alors qu’il l’est déjà, est-ce vraiment écologique ?
- Combien d’arbres seront supprimés par ce chantier ?
- Que signifie le terme « en faire un véritable parc d’agrément » ?
- Le projet « grandiose » souhaité par la ville saura-t-il préserver le paysage, la biodiversité, le patrimoine ?
Ce dont nous avons besoin
o la préservation des étangs, cours d’eau et zones humides actuels et leur entretien dans le but d’accueillir faune et flore spécifiques
o une étude hydraulique globale
o le maintien des arbres et la plantation de nouveaux
o la préservation et la plantation de bosquets accueillants pour la « petite biodiversité »
o la limitation des aménagements supplémentaires, souvent synonyme de piétinement, et d’imperméabilisation du sol
o du silence pour pouvoir écouter les oiseaux et non un « parc d’attractions »
o pourquoi pas, quelques jardins collectifs.
et surtout une réunion avec les partenaires du projet, pour recevoir une véritable information et faciliter l’expression de chacun !