Pollution de l’air à Paris : une année qui s’annonce catastrophique
Parallèlement à la remise en cause des dispositifs d’alerte par l’association Ecologie sans frontière (ESF), Les Amis de la Terre soulignent l’évolution préoccupante des indices de qualité de l’air publiés en ce début d’année 2007 qui s’annonce catastrophique , dénoncent l’immobilisme des pouvoirs publics et les annonces faussement optimistes qui minimisent la situation
La qualité de l’air francilien a déjà été mauvaise en 2006
En effet, selon l’indice ATMO calculé chaque jour par AIRPARIF, nous avons respiré en région parisienne pendant 31 jours un air de qualité « médiocre » ou « mauvaise », et pendant 26 jours un air de qualité « moyenne ». Comme le montre le graphique ci-joint, la pollution mesurée par l’indice ATMO est très irrégulière d’une année à l’autre, mais tend à se dégrader depuis 2000 !
Or, 2007 s’annonce catastrophique !
au 8 juin 2007, nous en sommes déjà à 24 jours de qualité « médiocre » ou « mauvaise », et 25 jours de qualité « moyenne », alors que la période généralement la plus polluée de l’année est encore à venir.
Des résultats bien contradictoires avec les annonces qui ont proclamé pour 2007 « une baisse de 32 % de la pollution à Paris » !
Les « Amis de la Terre Paris » lancent un appel pour que les pouvoirs publics prennent la mesure de ces résultats en contradiction avec les prévisions publiées, et mettent en oeuvre sans tarder les actions qui s’imposent pour garantir la santé publique des 10 millions de franciliens. Les mesures de réorientations des transports pour réduire les sources de pollution, doivent s’accompagner d’une révision du dispositif de gestion des crises ( seuils d’information et d’alerte des pics de pollution) en cohérence avec les résultats des études de l’observatoire régional de santé d’ile de France (programme ERPURS) et du programme européen sur la pollution de l’air et la santé (APHEIS).
De plus les niveaux d’émission des polluants aggravés par les conditions météo dégradent la qualité de l’air à Paris : soit la météo est favorable (vent ou pluie disperse la pollution), soit elle est « défavorable » (beau temps chaud et vent faible) et les concentrations de polluants s’accentuent ! Or, tout laisse à penser que les changements climatiques en cours vont accentuer ces pics de pollution.
Les « Amis de la Terre Paris » se tiennent à votre disposition pour toute précision sur ces chiffres et sur leurs actions et propositions pour la réduction de la pollution à Paris.