Pollution de l’air et Covid-19
Alors que la campagne de vaccination contre la Covid-19 bat son plein, les Amis de la Terre Paris rappellent que la pollution de l’air est une cause majeure d’aggravation de l’épidémie.
Alors que la campagne de vaccination contre la Covid-19 bat son plein, les Amis de la Terre Paris rappellent que la pollution de l’air est une cause majeure d’aggravation de l’épidémie. L’inflammation de nos tissus par les particules fines et ultrafines qui pénètrent dans nos poumons perturbe en effet grandement notre immunité naturelle. Ceci est démontré par de nombreuses études publiées en France par l’ANSES ou au Royaume-Uni par la Royal Society of Chemistry.
Or les politiques publiques apportent des réponses insuffisantes. Ainsi le certificat Crit’air classe les véhicules selon les émissions de leurs pots d’échappement. Les véhicules électriques et à hydrogène se voient ainsi décerner la vignette verte, qui dupe le public en laissant entendre qu’ils n’émettent ainsi aucune particule. Or il est connu depuis au moins 10 ans, via notamment une étude publiée dès 2011 par Airparif, que l’abrasion des pneus et des freins représente près de la moitié des particules fines issues du trafic routier.
Autrement dit, même si 100% des voitures en circulation à Paris étaient des véhicules électriques, cela ne ferait diminuer que de moitié la pollution liée aux particules fines de type PM10 induites par le trafic routier.
L’OCDE recommande ainsi de renforcer la limitation du trafic routier, y compris pour les véhicules électriques, en tenant compte du poids des véhicules et de la composition des pneus, principaux paramètres des émissions de particules fines liées à l’abrasion et en encourageant les transports en commun, la marche et le vélo.
Pour Benoît Derouet, président des Amis de la Terre Paris : “le progrès technologique ne suffira pas à sauver la planète. Nous devons nous déplacer moins et différemment. Les élu-e-s ont la responsabilité de rendre cela possible et de permettre aux habitant-e-s des villes, aujourd’hui captifs d’un environnement ultra-pollué, d’y vivre en bonne santé. Tant que les pollutions ne sont pas taries à la source, il faut arrêter de produire des logements et des locaux d’activité dans les zones les plus polluées, le long du périphérique notamment.”