Retour sur la table ronde « Bien manger local » du 20 novembre 2024
"Comment bien manger local, pour notre santé, pour l'environnement"
Ce sont plus de 80 personnes qui se sont retrouvées le 20 novembre pour débattre sur le sujet « Comment bien manger local, pour notre santé, pour l’environnement ».
Les agriculteurs locaux invités ont expliqué les défis auxquels ils sont confrontés, ont évoqué des techniques agricoles innovantes, ont insisté sur le rôle des communes dans la promotion des systèmes alimentaires locaux – mises à disposition de terres agricoles, appels d’offre pour installer des maraîchers, construction d’infrastructures… – ont rappelé le rôle fondamental des distributeurs éthiques – AMAP, épicerie solidaire, magasins bio… – et la nécessité d’un soutien plus large de la part de la population.
Bien sûr, il reste énormément à faire :
- de la part d’un public encore loin d’être conscient des enjeux
- des municipalités qui pourraient pourtant faire beaucoup à travers la restauration collective
- des politiques agricoles mises en œuvre au niveau national
Alors comment accompagner au mieux le mouvement que ces producteurs ont lancé et portent chaque jour. Quelques pistes :
- Consommer des produits locaux dans les fermes ou chez les distributeurs locaux
- Contribuer aux financements participatifs comme pour la création de vergers (notamment le projet de la ferme de Gisy) ou la plantation de haies bocagères
- Participer aux chantiers participatifs à la ferme à travers des récoltes et cueillettes saisonnières
- Mener des actions pour une reconnexion à la terre dans les écoles, collèges et lycées ou auprès des entreprises.
Un manger local pour tous est possible en cherchant à articuler circuits courts et économie circulaire, à faire baisser le gaspillage alimentaire, à organiser des chaînes de solidarité alimentaire…
Encore beaucoup de pain complet sur la planche…
Ils ont dit :
- Maxence, de la ferme de Compi : « Avant de créer la ferme, il me semblait que le mot « paysan » était une insulte. Maintenant j’en suis fier, il veut dire que je prends soin de mon pays.»
- Cristiana, de la ferme Vandame : « J’ai rejoint la ferme par amour, ma contribution a été le bio, l’AMAP et l’engagement pour défendre la terre.»
- Emmanuel, de la ferme Vandame : « Le blé et les grandes cultures ne sont pas rentables. Ce qui l’est, c’est de faire la farine et le pain.»
- Nicolas, de la ferme de Gisy : «Le prix de nos produit arrive à nous assurer un SMIC, sauf cette année avec les pertes liées à la pluie.»
- Geoffroy, de Biocoop «Le local est l’autre jambe de Biocoop, et Gisy nous apporte des produits uniques : la tomate Corne de taureau, la laitue Reine des glaces…»
- Lucile, de Massy Manger Bio : «L’AMAP met le producteur en relation avec 200 adhérents.»
- Dorian, de Terre et Cités : «Pour les élus qui hésitent à lancer une ferme municipale : c’est dur, mais c’est magique !»
Les producteurs présents :