Société Générale, une banque sale !
Samedi 8 septembre 2018 - 18 citoyen.ne.s ont nettoyé ce matin 2 agences Société Générale à Dijon, pour dénoncer le fait que cette banque finance les énergies sales avec notre argent.
Cette opération nettoyage a été menée dans des dizaines de villes de France, par plus de 680 citoyen.ne.s qui ont mené 40 actions de nettoyage dans les agences de la Société Générale.
C’est une interpellation citoyenne qui appelle la banque à cesser ses soutiens aux énergies fossiles, et en priorité au projet texan d’exportation de gaz de schiste liquéfié Rio Grande LNG.
Scène inédite ce matin dans 2 agences de la Société Générale à Dijon.
Des membres des Amis de la Terre 21 et des supers citoyen.ne.s, sont entrés munis de seaux, d’éponges et de balais pour faire le ménage de 2 agences de cette banque, qui apporte son soutien aux industries fossiles les plus polluantes et qui ont les plus graves impacts sur les populations : gaz de schiste, charbon, sables bitumineux, forages en eaux profondes et en Arctique, terminaux de gaz naturel liquéfié.
Ces citoyen.ne.s répondent à un appel national à mener des actions pour dénoncer la politique climaticide de la banque [1].
“Société Générale est la première banque française à soutenir les énergies sales. Elle est même la première banque au monde à soutenir l’exportation et donc l’expansion du gaz de schiste aux Etats-Unis, alors que l’extraction de ce dernier est interdite en France !
Nous avons honte qu’une banque française détienne ce triste palmarès au niveau international, alors que d’autres à l’image de BNP Paribas ont fait le choix responsable de se retirer entièrement de ce secteur [2]. Dans quelques jours, se tiendra justement à San Francisco le Sommet mondial pour l’action climatique : l’occasion pour Société Générale d’annoncer de nouvelles mesures ambitieuses pour un alignement de ses activités avec les objectifs de l’Accord de Paris.” affirme Stéphane Dupas des Amis de la Terre 21.
En effet, alors que tous les signaux climatiques sont au rouge, les financements massifs accordés par une banque française à des énergies fortement émettrices de gaz à effet de serre entrent en contradiction avec la volonté affichée de la France de respecter l’Accord de Paris sur le climat.
Société Générale fait au contraire le jeu de la politique de l’administration Trump : en 2017, elle a accordé 1,1 milliard de dollars au développement de terminaux d’exportation de gaz naturel liquéfié issu de gaz de schiste en Amérique du Nord [3].
Les actions menées aujourd’hui à Dijon s’inscrivent dans une dynamique de mobilisation internationale contre Rio Grande LNG, projet pour lequel Société Générale doit lever 20 milliards de dollars.
Ce projet monumental de terminal d’exportation de gaz de schiste prévu au Texas se développe en dépit d’une forte opposition des communautés locales et en particulier de la Première Nation des Estok’Gna.
S’il voit le jour, il aura des impacts majeurs et irréversibles sur le climat ainsi que sur la santé et la sécurité de ses habitants [4].
Si la Société Générale ne saisit pas l’occasion du Sommet de San Francisco pour relever son niveau d’ambition, les citoyen.ne.s sont bien déterminé.e.s à poursuivre la mobilisation.
Ils appellent dès à présent à organiser une opération de nettoyage de grande envergure à l’agence centrale de Société Générale boulevard Haussmann à Paris le vendredi 14 décembre, jour de la fin annoncée de la 24ème Conférence des Nations-Unies sur le climat (COP24).
#OpérationNettoyage #StopRioGrandeLNG
3] Voir les chiffres du Report Card 2018 : [ran.org/bankingonclimatechange2018