Stop à l’huile de palme dans nos carburants
Aujourd’hui on a pu voir un orang-outan arpenter les stations-services des magasins Géant Casino de Fontaines-les-Dijon et du Carrefour Toison d'Or de Dijon !
Mais pourquoi ?
Faisant suite à une campagne nationale portée par Les Amis de la Terre France, une vingtaine de militant.e.s et leur orang-outan ont déployé une banderole « Stop à l’huile de palme dans nos carburants ! » sur les toits des stations-service afin d’interpeller les enseignes et informer, sensibiliser les clients sur ce qu’ils mettent dans leurs moteurs.
A peine chassée des frigos, l’huile de palme s’est glissée dans le réservoir des voitures et elle y coule à flots !
Aujourd’hui, près de la moitié de l’huile de palme importée en Europe est incorporée comme « biocarburant » dans le gazole que nous trouvons tous les jours à la pompe comme l’explique Stéphane, porte-parole des Amis de la Terre Côte d’Or : « Tous les distributeurs de carburants ont reçu un courrier pour les informer et leur demander d’exclure l’huile de palme de leurs carburants : Leclerc et Systemes U se sont engagés, nous demandons donc à Carrefour et à Casino de s’engager à leur tour ».
Il ajoute « Casino et Carrefour communiquent largement sur l’absence d’huile de palme dans de nombreux produits alimentaires mais ne donnent aucune information aux gens qui viennent acheter des carburants : grâce à notre action, les consommateurs sont informés. »
Plusieurs études ont montré que l’huile de palme, principal moteur de la déforestation en Asie du Sud-Est, est le pire des « biocarburants » : chaque litre a un impact trois fois plus négatif pour le climat que le gazole fossile.
A Bruxelles, le Parlement Européen a ouvert les débats sur la révision de la directive « énergie renouvelable ». L’enjeu est d’en finir avec le soutien aux agrocarburants de première génération en général, et à l’huile de palme en particulier. Session en décembre.
Un débat qui s’ouvre alors que Total est en train de construire dans le Sud de la France, à La Mede, une «bioraffinerie » géante qui, à elle seule, pourrait doubler les importations françaises d’huile de palme.
Stéphane conclut: « Les prochains mois sont décisifs car nous avons l’opportunité de mettre fin au scandale de l’huile de palme dans les carburants : pour cela, il est indispensable que l’ensemble des distributeurs prennent position et soutiennent les efforts des députés européens et de Nicolas Hulot, qui sera en charge des négociations pour la France sur ce dossier ».
A Bonn en Allemagne s’ouvre dans quelques jours la COP23 qui rappellera les engagements pris lors de la COP21 à Paris. La déforestation massive qu’implique l’ajout d’huile de palme dans les moteurs rend impossible le respect de ces engagements.
Des actions similaires sont prévues partout en France, aux stations-services des distributeurs qui participent à cette exploitation nocive pour tous.
Une pétition est à signer sur le site fermonlesvannes.org