Un second vigneron poursuivi pour avoir refusé de polluer !
Après Emmanuel Giboulot, Thibault Liger- Belair est inculpé pour avoir refusé d’utiliser un insecticide.
Il est convoqué devant le tribunal de Villefranche-sur-Saône, le Mardi 17 Novembre à 13h30.
L’arrêté préfectoral du 25/10/2012 prescrivait de traiter en 2013 toutes les vignes de Saône et Loire contre la cicadelle de la flavescence dorée, Thibault a refusé de pulvériser un insecticide inutile sur sa parcelle de Moulin-a-Vent. Il aurait traité si cela avait été nécessaire, mais il savait que la flavescence dorée était absente de ses terres et a tenu compte de l’impact de ces pulvérisations, destructrices pour tous les insectes et l’environnement.
Partant de l’observation d’un foyer de flavescence vraisemblablement ancien selon l’arrêté préfectoral lui-même et localisé dans le Nord du Mâconnais, l’extension brutale à tout le département de Saône et Loire de l’obligation de trois traitements insecticides successifs fut une mesure excessive comme les prospections menées depuis l’ont démontré. De plus, cette mesure ne suivait pas les directives ministérielles de 2003 qui réglementaient la lutte contre cette maladie et se trouvait en contradiction avec le Plan Ecophyto de l’Etat et de la Région Bourgogne, visant une réduction de l’utilisation des pesticides de 50% en quelques années !
En 2015, la méthode de lutte a évolué, basée sur une prospection qui associe les vignerons , elle permet de réduire l’utilisation de l’insecticide et n’aurait pas imposé ces traitements à Thibault. Doit-il être condamné pour avoir eu raison trop tôt ?
Emmanuel a été relaxé il faut que Thibault le soit participez au pique-nique de Villefranche- sur- Saône
Rendez-vous devant le Palais de Justice
350 Bd Gambetta Mardi 17 Novembre a partir de Midi
Jugé dans le Rhône pour des faits qui ne sont pas un délit dans le Rhône !:Le Moulin à Vent, cru du beaujolais, est produit sur Chénas (69) et Romanèche–Thorens ( 71) . Le domaine que Thibault cultive est à cheval sur les deux communes et donc sur les deux départements, aussi, il devait traiter la partie située en Saône et Loire , mais pas celle située dans le Rhône . Par contre, sa société étant basée dans le Rhône, c’est devant le tribunal correctionnel de Villefranche sur Saône qu’il comparaitra, bien que l’arrêté qu’il n’a pas observé ne concerne que la Saône et Loire .