Le combat semblait inégal : d’un côté quelques couples de faucons pèlerins (espèce en danger emblématique d’une zone de forêts classée Natura 2000 et Zone de Protection Spéciale ZPS) et de l’autre un projet, mené par une puissante multinationale coréenne, de 13 éoliennes de 180 mètres de haut

L’arbitre : le préfet de Côte d’Or
Le combat durait depuis 7 ans. Les spécialistes de la biodiversité étaient défavorables à ce projet. Lors de l’enquête publique, la majorité des avis (dont celles de la LPO et des Amis de la Terre Cote d’Or) l’étaient aussi.
Une pétition contre le projet avait reçu plus de 10000 signatures, une pétition que nous avons activement soutenue. Nous avons également participé à faire connaitre le problème sur les ondes de  France Bleu Bourgogne.
Malgré cela, les commissaires enquêteurs début 2024 avaient émis un avis favorable.

La décision du préfet a été longue à venir et finalement il a refusé, dans un arrêté du 19 novembre d’autoriser le projet détruisant près de 10 hectares de forêt. Il a relevé beaucoup de points négatifs surtout au niveau de la biodiversité comme :
–      L’altitude de vol courante des faucons pèlerins (et des circaètes Jean le Blanc) les rendent très vulnérables aux risques de collision avec les pales des éoliennes.
–      Les systèmes de détection-bridage ont une efficacité incertaine.
–      2 espèces rares de chauves-souris risquent de voir leurs habitats menacés.
–      Manque de pré-diagnostic environnemental.
–      Etude non probante des solutions alternatives à ce projet éolien dans une zone Natura 2000.

Le KO implique t’il la fin du combat ? Rien n’est moins sûr car il y a encore des possibilités de recours dans un délai de 4 mois !! Mais les 5 couples de faucons pèlerins (représentant 25% de la population de cette espèce en Côte d’Or) ont vraiment besoin de tranquillité et ne méritent pas d’être déchiquetés par des pales d’éoliennes !!