Dans un communiqué de presse, les Amis de la Terre (Groupe du Gers) rejoints par la Confédération Paysanne, Bien Vivre dans le Gers et 25 collectifs locaux ont exprimé leur ras-le-bol devant l’expansion anarchique de projets de centrales photovoltaïques et agrivoltaïques envahissant des espaces agricoles, naturels, forestiers et plans d’eau sur une surface qui atteindrait aujourd’hui 1600 hectares. Par ailleurs, la méthanisation agro-industrielle, alors même qu’elle n’est pas une énergie renouvelable, se répand dans la campagne gersoise (les autorités visent la réalisation d’une trentaine de méthaniseurs).

Les producteurs d’énergie privés font pression, à coup d’argent, sur les élus. Les agriculteurs sont démarchés, sensibles aux profits qu’on leur annonce abusivement. Les habitants sont la dernière roue de la charrette, découvrant souvent trop tard qu’un projet leur est imposé dans leur environnement. Beaucoup s’insurgent et s’organisent pour contester ce tsunami qui porte atteinte à leur cadre de vie. C’est ainsi, que ce jeudi 13 mars, un rassemblement avait lieu sur les marches d’Etigny à Auch. Les représentants d’une cinquantaine de villages étaient présents avec des pancartes appelant à stopper les projets voltaïques et méthane.

Bien sûr, toutes ces personnes mobilisées sont soucieuses de la transition écologique mais cela ne peut se faire n’importe comment. Pour le moment, ce qui est prévu n’est pas maitrisé et aboutira à la dégradation de la qualité de l’eau, des sols, de la biodiversité, et menacera les activités paysannes. Tout cela doit être planifié et en concertation. Les terres doivent rester nourricières. Les panneaux photovoltaïques doivent être installés non pas dans des champs et des terres cultivables mais sur des zones déjà modifiées comme les friches, les toits, les ombrières, les parkings. Par ailleurs, il ne s’agit pas avec le renouvelable de compenser totalement le consommé actuel : il importe de s’engager délibérément dans l’économie d’énergie. Les autorités locales ont fini par admettre que les représentants des Amis de la Terre et de la Fédération Nationale de l’Environnement (FNE, coordonnant un large réseau de membres associatifs et individuels) devaient être des interlocuteurs pris en compte. Les protestataires rassemblés ont exprimé leur espoir que l’on aille vers le développement de projets énergétiques citoyens face aux défis climatiques. Une table ronde avait lieu ensuite salle Cuzin pour en discuter. YF [texte et photos]

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Les Amis de la Terre – Gers ; Confédération paysanne du Gers ; Bien Vivre dans le Gers ; Collectif GERS : Danger Agrivoltaïsme ; ABIVIA GERS (mobilisé face à un projet de méthanisation sur Montesquiou, Castelnau d’Angles, Saint-Arailles) ; Protection de l’Environnement de Sarrant Sarrant Paysages ; Association pour la protection des paysages de Mas d’Auvignon ; Sauvegarde de Berrac ; Collectif des riverains de la ZAE de Naréoux ; Méthavigilance Gazaupouy ; Citoyens d’Aubiet/ Endouhas de Devant ; Association Sainte-Marie SurVoltée! ; Comité de Défense du Patrimoine de Monfort ; Bien vivre à Ladevèze Ville ; Association pour la Protection des Vallons du Gers ; Protection de la Nature Mirannes et Saint-Arailles ; Les racines de Naoucrouts/Aignan ; Riverains de Saint-Caprais ; Citoyens de la commune de Sauviac ; Association Sauvegarde de Castelnau-Barbarens ; Préservons Bezolles ; Association Albret Patrimoine ; Association Nature Barbet Savès/Lombez ; Protection de l’environnement de Peyrusse-Grande.

Les pancartes des noms de villages protestant contre le voltaïque et/ou la méthanisation : Montiron, Marciac, Montblanc, Villefranche, Gondrin, Pavie, Estang, Haget, Mirande, Aignan, Mauvezin, Beaumarchès, Baran, Cahuzac, Galiax, Aignan, Castet-Arrouy, Prechac, Esclassan-Labastide, Lannepax, Gimont, Eauze, Bezolle, Laveraët, Fleurance, Valence, Lombez, Escorneboeuf, Armous-et-Cau, Pergain-Taillac, Condom, Ladevèze-Ville, Saint-Georges, Solomiac, Belmont, Montesquiou, Pauilhac, Monbrun, Juilles, Larressingle, Ricourt, Courrensan, Lasseran…