5 ans accord de Paris - Banques et financeurs - climat - la Défense
Climat-ÉnergieFinance
10 décembre 2020

5 années perdues pour le climat

Pour les 5 ans de l’anniversaire de l’Accord de Paris. Pourtant, pas de quoi se réjouir. Un nouveau rapport révèle la gravité de la situation : la finance nous mène droit au chaos en soutenant 12 bombes climatiques qui feraient exploser le budget carbone pour contenir la hausse de la température à 1,5 °C.

Qui sont les responsables ?

Le gouvernement, complice du chaos climatique

Emmanuel Macron et le gouvernement tiennent une place centrale dans l’échec des pouvoirs publics à réguler la finance et à faire de Paris la capitale de la finance verte.

Alors que le président se présentait dès le début de son mandat comme le “leader international de la finance climat”, il n’est pas même parvenu à balayer devant sa porte : les grandes banques françaises demeurent parmi les plus gros financeurs mondiaux de l’expansion des énergies fossiles, sous son regard complice. Si le gouvernement souhaite véritablement faire de Paris un exemple pour toutes les places financières, il doit dès ce jour contraindre la finance française à s’aligner avec l’Accord de Paris.

Publication
zeffe
Rapport international

Rapport international – Five Years Lost

Les banques en ligne de mire malgré leurs belles promesses

Parmi les banques françaises, on retrouve notamment sur le podium (roulements de tambour…) : BNP Paribas, Société Générale, Crédit Agricole et Banque Populaire Caisse d’Epargne. A elles seules, elles ont financé les entreprises qui portent cette myriade de nouveaux projets à hauteur de 123 milliards de dollars entre 2016 et 2020.

Elles sont notamment responsables de $50 milliards de financements aux entreprises qui développent les hydrocarbures de schiste dans le Bassin Permien aux Etats-Unis et dans la région de Vaca Muerta en Argentine.

Les multinationales pétrolières et gazières aussi protagonistes

Le rapport montre que les premiers engagements des banques ne se traduisent pas par une réduction significative de leurs financements aux plus gros pollueurs. Elles affichent toutes un soutien inébranlable envers Total, Shell et BP malgré leurs investissements dans l’expansion des secteurs les plus risqués pour le climat et la biodiversité. Est-ce par lâcheté ou par hypocrisie ? Qu’importe, leur loyauté inconditionnelle envers les majors pétrolières et gazières sape les efforts fournis ailleurs. Nous paierons tous leur quête pour des profits faciles sur le court terme.