Forêt
28 décembre 2010

Brésil : déforestation due aux bovins, à la canne à sucre et au soja

L’économie du Brésil est massivement dominée par l’agriculture, ce qui a un impact direct sur ses forêts et sa biodiversité, ainsi que sur ses émissions de gaz à effet de serre. Des pans entiers de forêts sont abattus pour laisser la place à l’élevage intensif et aux cultures du soja et de la canne à sucre.

Les Amis de la Terre Europe viennent de publier un rapport intitulé “De la forêt, à la fourchette Ou comment les bovins, le soja et le sucre détruisent les forêts brésiliennes et les climats” .

L’économie du Brésil est massivement dominée par l’agriculture, ce qui a un impact direct sur ses forêts et sa biodiversité, ainsi que sur ses émissions de gaz à effet de serre. Des pans entiers de forêts sont abattus pour laisser la place à l’élevage intensif et aux cultures du soja et de la canne à sucre.

Un des meilleurs rapports des Amis de la Terre, très clair et accessible dans ses explications, avec des cartes et des témoignages nombreux pour illustrer le texte.

Voici la conclusion de ce rapport :

“Il y a peu d’espoir que l’on puisse protéger la biodiversité ou lutter contre les changements climatiques grâce au maintien des stocks de carbone séquestrés dans les forêts, si les causes réelles de la déforestation du Brésil ne sont pas combattues. Aujourd’hui, les gouvernements ne font rien pour stopper l’augmentation rapide de la consommation de produits carnés et laitiers, alors que c’est la cause de l’expansion de l’élevage intensif et de la culture d’aliments – comme le soja – pour nourrir les animaux.

Les politiques climatiques qui créent une demande supplémentaire pour des terres agricoles – comme l’utilisation d’agrocarburants produits à partir de canne à sucre ou de soja – ne font qu’exacerber les émissions de gaz à effet de serre en aggravant la déforestation. C’est pour cela que toute politique qui prétend s’attaquer à la déforestation ou à la disparition des prairies doit commencer par une réduction de la demande de ces productions agricoles.

L’Europe est un des plus importants partenaires commerciaux du Brésil pour les produits agricoles. En tant que tel, il doit jouer un rôle essentiel dans la réduction de sa demande en aliments pour animaux, en agrodiesel, en viande et en éthanol provenant du Brésil.

La déforestation et les émissions dues au soja et à la canne à sucre sont aussi liées aux techniques de production utilisées couramment : forte utilisation d’engrais et de pesticides, brûlages des déchets agricoles et monoculture. De plus, l’agriculture industrielle – même si elle est profitable pour certains secteurs de l’économie brésilienne – détruit massivement les moyens de subsistance et provoque la perte des droits fonciers de nombreux ruraux et peuples indigènes.

Mais l’espoir pour les citoyens et la biodiversité du Brésil demeure. Pour cela, il faut maintenir les lois actuelles qui protègent les forêts. Des politiques qui réduisent la demande et changent les systèmes de productions sont nécessaires et doivent être mis en place. Un accent spécial sera mis sur le financement et le soutien à la conservation communautaire des forêts, au développement de systèmes agricoles écologiques et de l’agroforesterie.”

Un document à lire absolument pour mieux comprendre ce qui ce passe au Brésil et pourquoi !

Publication
Vaches - agriculture
Rapport

De la forêt à la fourchette