Amazon est devenu l’acteur incontournable de la vente en ligne : symbole de notre société de consommation, rien ne semble pouvoir arrêter le développement du géant américain, et ce au détriment de l’emploi, de l’environnement et du climat. Mais c’est sans compter la détermination des citoyen·nes à changer nos modèles de consommation…
Comprendre
En seulement quelques clics, n’importe quel produit semble être à portée de main pour un prix défiant toute concurrence et livré en un temps record par Amazon. Qui n’a jamais commandé sur la plateforme ou vu quelqu’un de son entourage le faire ?
Son monopole est tel sur le marché qu’elle semble tout aussi puissante qu’un État, si ce n’est plus. Son chiffre d’affaires atteint des sommets et on estime aujourd’hui qu’il s’élève à l’équivalent du PIB des Pays-Bas. Jeff Bezos, son PDG, est quant à lui devenu l’un des hommes les plus fortunés du monde, investissant massivement dans la recherche spatiale, rachetant des médias et multipliant les opérations de communication pour redorer l’image de sa marque.
Amazon ne cesse de multiplier ses activités : n°1 du stockage en ligne de données, distribution et livraison pour le compte de nombreuses plateformes numériques, offre de contenus audiovisuels en streaming, hébergement de sites internet… son développement tentaculaire semble sans fin.
Pour cela, elle use de tous les moyens possibles pour développer son empire : fraude fiscale, concurrence déloyale, vente à perte, greenwashing… A l’heure où nous aspirons à un changement de société profond, empêcher le développement du modèle Amazon est un impératif !
Problèmes
Demandes
Le gouvernement doit stopper l’implantation des nouveaux entrepôts d’Amazon
Amazon souhaite augmenter encore son activité dans l’hexagone en installant 19 nouveaux projets (méga-entrepôts, centre de tri, agence de livraison) destinés à doubler sa surface de stockage. Nous demandons un moratoire sur l’implantation de nouveaux entrepôts et de nouvelles zones commerciales en périphérie des villes. C’est l’une des mesures portées également par les 150 citoyen·nes de la Convention Citoyenne pour le Climat.
Le gouvernement doit limiter le fret aérien de marchandises
Amazon a massivement recours au transport aérien de marchandises, en louant déjà plus de 767 Boeing. Pour assurer le service “Prime” et la livraison en 48 heures sur l’ensemble du territoire des pays où il s’implante, Amazon assume sans complexe développer sa propre flotte d’avions pour les “Membres Prime qui aiment les livraison ultra-rapides, les prix attractifs et l’important choix disponible chez Amazon”. Il dispose ainsi de 20 espaces réservés dans les aéroports aux Etats-Unis et vient d’en ajouter un nouveau en Californie. Le fret aérien de marchandises d’Amazon représente à lui seul des émissions de gaz à effet de serre considérables. Etant donné le développement exponentiel des activités de la multinationale, ce chiffre risque d’augmenter encore alors qu’il est impératif de réduire nos émissions pour maintenir le réchauffement climatique en dessous de la barre de 1,5°.