Les faucheurs de chaises
De 2015 à 2017, la campagne de mobilisation des “Faucheurs de chaises” a été menée pour dénoncer l’évasion fiscale et le manque de financements de la transition écologique et sociale. Cette campagne imaginative a notamment permis au réseau de se décupler.
Les Amis de la Terre ont participé aux côtés de Bizi, d’Action Non-Violente COP21 (ANV-COP21) et d’Attac à la campagne de mobilisation des “Faucheurs de chaises”
Contexte
Cette campagne n’est pas l’histoire d’un groupe militant qui manquait de mobilier dans ses bureaux. C’est celle d’une idée a priori saugrenue mais très audacieuse qui a permis de mettre sur le devant de la scène la question de l’évasion fiscale et du financement de la transition écologique et sociale, tout en permettant à un réseau de désobéissance civile non-violente de se déployer sur tout le territoire.
En 2015, alors que toutes les attentions sont concentrées sur la préparation de la COP21 et que le climat est déclaré “grande cause nationale”, éclate le scandale planétaire des Swissleaks : la HSBC est impliquée dans une fraude fiscale s’élevant à 180 milliards d’euros. Le 12 février 2015, au lendemain du scandale, le groupe altermondialiste basque Bizi (affilié aux Amis de la Terre) se rend dans les locaux de la HSBC et y réquisitionne des chaises. Réplique immédiate de la police avec perquisition du local, décollage médiatique : la campagne des Faucheurs de Chaises vient de naître.
Problèmes
Si les scandales liés à l’évasion fiscale se multiplient, les fraudeurs et ceux qui les aident continuent d’échapper à la justice. En 2014, BNP Paribas détenait 200 filiales dans les paradis fiscaux. Chaque année, ce sont 60 à 80 milliards d’euros qui manquent au budget de l’Etat français à cause de la fraude fiscale, des sommes qui permettraient de créer des centaines de milliers d’emplois, des services publics de qualité et de mieux répondre aux urgences sociales et écologiques.