Société générale, plein gaz sur les fossiles
Société Générale soutient massivement le secteur du gaz de schiste outre-Atlantique, l’une des plus graves menaces pour le climat mondial et pour les populations locales. La banque joue notamment un rôle clé dans le développement d’un méga projet de terminal d’exportation de gaz de schiste prévus sur la côte du Texas : Rio Grande LNG.
Cette campagne est menée en partenariat avec le groupe affilié ANV-COP21 en soutien aux actions de désobéissance civile.
Contexte
Éviter les conséquences les plus dramatiques de l’emballement climatique sera possible à condition d’enrayer de toute urgence l’expansion de l’ensemble des énergies fossiles et d’en programmer la sortie.
Niant cette réalité scientifique, Société Générale domine et développe une industrie en plein boom bien que désastreuse pour la planète : le gaz de schiste et son exportation sous la forme de gaz naturel liquéfié (GNL). La banque a ainsi accordé plus de $3,2 milliards à ce secteur en Amérique du Nord entre 2015 et 2017.
Au sud du Texas, Société Générale tient entre ses mains le futur d’un projet aussi monumental qu’inutile, le terminal d’exportation de gaz de schiste Rio Grande LNG, qui participerait à émettre autant que 44 centrales à charbon. En tant que conseiller financier, elle est responsable de lever les $20 milliards dont le projet a besoin pour voir le jour.
En octobre 2017, répondant à la mobilisation des Amis de la Terre France et de ses partenaires, BNP Paribas s’est engagée à mettre fin à ses soutiens à tout projet lié au gaz de schiste, ainsi qu’aux entreprises fortement actives dans le secteur. Elle s’est à cette occasion retirée du projet de terminal Texas LNG, petit frère de Rio Grande LNG situé dans la vallée. Au lieu de reconnaître elle aussi l’incompatibilité de tels développements fossiles avec l’Accord de Paris, Société Générale continue pour sa part de justifier l’injustifiable en défendant publiquement que le gaz de schiste est une énergie de transition nécessaire.
10 000 personnes ont déjà interpellé le directeur de la banque Frédéric Oudéa, et plus de 2 300 activistes se sont mobilisés pour faire pression à travers des actions directes partout en France.
Problèmes
Demandes
Société Générale doit stopper son soutien au projet Rio Grande LNG
Nous demandons à Société Générale de se retirer de son mandat de conseiller financier pour le projet de terminal d’exportation Rio Grande LNG et de double gazoduc Rio Bravo Pipeline porté par l’entreprise NextDecade.
Société Générale ne doit plus financer des projets de gaz de schiste
Nous demandons à Société Générale de s’engager à ne fournir aucun service financier direct ou indirect à tout nouveau projet lié aux hydrocarbures de schiste.
Société Générale ne doit plus financer de nouveau projet de développement d’énergies fossiles
La banque doit adopter, comme première étape importante d’une sortie des énergies fossiles, une politique ferme excluant de ses soutiens tous les nouveaux projets de développement des énergies fossiles les plus impactantes, ainsi que les entreprises qui les portent – charbon, sables bitumineux, gaz et pétrole de schiste, forages arctiques et ultra-profonds, terminaux de gaz naturel liquéfié.