Total s’apprête à forer plus de 400 puits de pétrole en plein coeur d’un parc naturel en Ouganda. Grâce à la loi sur le devoir de vigilance promulguée en 2017, nous avons une opportunité d’empêcher ce projet destructeur pour le climat, l’environnement et les populations.
Cette campagne est menée en partenariat avec l’association française Survie et quatre associations ougandaises : AFIEGO, CRED, les Amis de la Terre Ouganda (NAPE) et NAVODA.
Contexte
En 2006, de larges réserves de pétroles ont été découvertes au cœur du parc naturel protégé des Murchison Falls en Ouganda, dans la région des grands lacs en Afrique. Total, associée à d’autres compagnies pétrolières anglaise et chinoise s’est positionnée pour développer un projet d’une envergure colossale.
Comprendre
Total va forer plus de 400 puits, permettant d’extraire environ 200 000 barils de pétrole par jour. De plus, un oléoduc géant de 1445 km de long sera construit pour transporter le pétrole, impactant des territoires à la fois en Ouganda et en Tanzanie. En tout, plus de 10 milliards de dollars sont investis pour ce projet pétrolier démesuré.
Problèmes
Demandes
Total doit abandonner ce méga-projet climaticide
Quelles que soient les décisions de justice que nous pourrons obtenir grâce à la loi sur le devoir de vigilance, et même si Total respectait les droits des communautés ougandaises et minimisait les impacts environnementaux locaux, ce méga-projet pétrolier ne devrait pas voir le jour. En effet, pour rester en deçà des 1,5°C de réchauffement climatique, plus de 80% des réserves fossiles déjà connues doivent rester dans le sol. Cela veut dire que plus aucun nouveau projet pétrolier ne doit être lancé.
Total doit publier un plan de vigilance conforme à la loi
Il s'agit de combler les défaillances de son plan de vigilance actuel, dans lequel il n'y a aucune identification des risques ni mesure spécifique concernant ses activités en Ouganda, malgré les importants risques d’atteintes graves aux droits humains et libertés fondamentales, à la santé et sécurité des personnes, et à l'environnement que présentent les projets Tilenga et EACOP.
Total doit mettre en œuvre de façon effective ce plan de vigilance
Il s’agit de mettre réellement en œuvre les mesures que Total prévoit déjà dans des documents relatifs à ses activités en Ouganda, notamment concernant l'expropriation et relocalisation des populations affectées : si elles sont contraintes de quitter leurs terres, les familles doivent recevoir une compensation juste et préalable pour pouvoir racheter des terres et cultures au moins équivalentes.