Changer d’échelle !
Le dérèglement climatique n’est plus une prévision ; c’est une réalité. Une réalité concrète pour la majorité de la population des pays du Sud, en proie aux catastrophes extrêmes, à la désertification, aux famines et aux déplacements forcés par l’épuisement des ressources.
Le dérèglement climatique n’est plus une prévision ; c’est une réalité. Une réalité concrète pour la majorité de la population des pays du Sud, en proie aux catastrophes extrêmes, à la désertification, aux famines et aux déplacements forcés par l’épuisement des ressources. Une réalité que tous les enfants qui naissent aujourd’hui auront à affronter si nous, la génération climat, ne faisons rien.
Les changements climatiques ne sont que les symptômes d’une crise globale, à la fois écologique, sociale et économique : la crise d’un modèle de développement basé sur la concurrence et la surexploitation des ressources naturelles, qui creuse les inégalités en permettant à une minorité de personnes de vivre dans l’excès quand une grande majorité voit ses droits à satisfaire des besoins fondamentaux bafoués. Cette convergence des crises implique qu’on s’attaque à la racine du problème pour réduire les inégalités et satisfaire les besoins fondamentaux de tou-te-s en préservant les écosystèmes.
La tâche peut paraître immense : face à l’inertie des États et au pouvoir des multinationales, c’est à nous, citoyennes et citoyens, qu’il incombe d’agir. Ce défi, c’est le nôtre, et pour y parvenir, nous devons être imaginatif-ve-s, nombreux-ses, et efficaces.
Les 5 à 10 prochaines années seront déterminantes pour stabiliser le climat sous la barre critique de + 1,5 °C. Cette bataille a ceci de spécifique qu’elle ne se jouera qu’une seule fois : de notre capacité à résister, à mobiliser et à transformer nos sociétés, dépendra notre avenir, et celui des générations qui nous suivront.
Faire le constat du monde tel qu’il est aujourd’hui, des rapports de force qui l’animent et des inégalités qui se creusent ne signifie pas pour autant être fataliste et renoncer à notre capacité à agir. Partout
dans le monde et en France des alternatives se structurent, des initiatives citoyennes éclosent, des femmes et des hommes s’organisent différemment, de nouvelles formes d’entreprises se créent… et l’ensemble de ces actions participe à construire, dès aujourd’hui, le monde dans lequel nous voulons vivre demain. Notre défi, c’est que la petite alternative locale devienne la norme, que ces initiatives citoyennes
deviennent la loi, que ces méthodes solidaires et respectueuses des écosystèmes soient le socle du monde à venir. Oui, les alternatives existent, mais elles sont encore trop minoritaires. Oui, nos résistances sont victorieuses, mais elles ne parviennent pas à enrayer tous les projets climaticides. C’est pour ça que nous devons parvenir à changer d’échelle. Cette réalité, les Amis de la Terre l’ont comprise. Et ils veulent se rendre prêts à relever le défi, déterminés à rebondir sur cette nécessité de changement en se dressant face aux grands pollueurs tout en contribuant à favoriser l’éclosion et la dissémination de la multitude des alternatives qui existent.
Forte de ses 40 ans d’histoire, la Fédération des Amis de la Terre veut contribuer au mouvement pour la justice climatique en se donnant aujourd’hui les moyens d’être à la hauteur du défi. La poursuite de campagnes rigoureuses s’appuyant tant sur l’expertise que sur la mobilisation citoyenne ; un programme de formations accessibles à tou-te-s allant de l’organisation d’un groupe militant à la conception d’une action, en passant par l’élaboration de stratégies et d’outils de communication ; la multiplication d’outils mis au service des luttes ; un accompagnement personnalisé et de qualité pour chaque nouveau membre actif : telles sont les clés du tournant que prennent les Amis de la Terre France.
Les Amis de la Terre France