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Finance
Communiqué de presse27 octobre 2021

24h de garde à vue pour avoir perturbé une conférence sur la finance fossile

Hier, dix activistes des Amis de la Terre et d’Alternatiba Paris ont été placés en garde à vue pour avoir mené une action de désobéissance civile au Climate Finance Day afin de dénoncer l’incapacité du gouvernement à contraindre les grandes banques françaises à cesser de financer les énergies fossiles.

Ils ont été libérés après 24h00 de garde à vue. Une vingtaine de personnes venues en soutien devant le commissariat se sont vues évacuées par les forces de l’ordre.  

Hier à 11h30, puis à 15h00, deux groupes d’activistes ont été placés en garde à vue. Parmi eux, trois salariés des Amis de la Terre. Leur tort ? Avoir refusé de quitter une salle de conférence où ils menaient une action de désobéissance civile non violente 1. Aujourd’hui ils ont été libérés après 24h00 de garde à vue avec un rappel à la loi pour dégradation de la moquette. 

Teïssir Ghrab, porte-parole d’Alternatiba Paris, s’indigne : “Cette répression policière contre des activistes climat est inacceptable et complètement disproportionnée. Elle doit cesser.”

Cette action non violente a eu lieu hier matin au palais Brongniart. Dix-huit activistes climat ont perturbé la tenue d’une conférence annuelle sur la finance “climat” : le Climate Finance Day. Chaque année, cet événement permet aux banques de verdir leur image. Pourtant, elles sont loin de réduire leurs soutiens aux secteurs les plus polluants. Les financements des grandes banques françaises aux énergies fossiles ont doublé depuis la COP21 et l’adoption de l’Accord de Paris sur le climat 2. Bruno Le Maire refuse pourtant de hausser le ton. Les activistes étaient venus lui rappeler l’urgence à agir en accord avec les appels de la communauté scientifique et les engagements internationaux de la France.

Khaled Gaiji, président des Amis de la Terre France : “Le gouvernement est visiblement plus prompt à réprimer des actions d’intérêt général qu’à réguler les multinationales les plus polluantes.

Cet épisode s’inscrit dans une trajectoire d’intimidation et de répression croissante de l’activisme pour le climat.