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Communiqué de presse16 octobre 2012

Arrêt immédiat des expulsions à Notre Dame des Landes !

A Notre-Dame-des-Landes, après plusieurs interventions ponctuelles ces dernières semaines, une première vague massive d'expulsions a eu lieu ce matin. L'opération de gendarmerie pour vider les squats a démarré à 6h50, au lieu-dit la Bellish. Plus de 500 gendarmes et CRS étaient engagés.

A Notre-Dame-des-Landes, après plusieurs interventions ponctuelles ces dernières semaines, une première vague massive d’expulsions a eu lieu ce matin. L’opération de gendarmerie pour vider les squats a démarré à 6h50, au lieu-dit la Bellish. Plus de 500 gendarmes et CRS étaient engagés. Ils sont intervenus pour vider les maisons, démonter des yourtes, dégager des caravanes. Cette opération devrait être suivie d’autres tout aussi violentes, visant à chasser l’ensemble des squatteurs qui occupent le site.

Le projet d’aéroport de Notre-Dame-des-Landes, absurde sur le plan économique, socialement et écologiquement destructeur, doit aboutir à l’anéantissement de 2 000 hectares de terres agricoles et de bocage. Ce projet est fermement soutenu par le Parti Socialiste et notamment Jean-Marc Ayrault, ancien député-maire de Nantes, dans le cadre d’une collaboration étroite avec la multinationale Vinci, spécialiste des projets de bétonisation du monde (prisons, parkings, autoroutes et centrales nucléaires).

En 2008 un collectif local d’habitant-e-s lançait un appel à occuper les terres accaparées par ce projet, la zone d’aménagement différée (ZAD). Depuis, le mouvement d’occupation s’est amplifié sur ce qui est devenu la zone à défendre. Sur une trentaine de lieux occupés par 150 habitants, la ZAD est devenue un laboratoire d’expériences alternatives, un lieu où construire de nouvelles solidarités, de la boulangerie à la mécanique, de la construction au maraîchage en passant par les échanges artistiques, dans une nature préservée.

La préfecture a déclaré : « Cette situation ne doit pas être confondue avec celle des personnes présentes légalement sur le site avant la date de déclaration d’utilité publique du projet en 2008 et concernées par une procédure d’expropriation dont l’exécution n’est pas d’actualité ». Il s’agit avant tout pour les autorités de diviser les habitants, alors que les occupants légitimes ont affirmé qu’ils soutenaient les squatteurs. Une première contre-offensive a d’ailleurs eu lieu samedi dernier, la réoccupation, à l’initiative d’habitants légaux et dits illégaux, d’une maison expulsée.

Saluant la détermination des habitants en lutte, les Amis de la Terre appellent à la plus large mobilisation afin d’obtenir immédiatement l’arrêt des expulsions. Ils appellent l’ensemble des associations, des collectifs citoyens, des porteurs d’alternatives à se coordonner pour mettre sur pied une riposte d’envergure, qui permettra d’en finir dans les plus courts délais avec ce projet inutile et imposé.

Pour toutes informations : https://zad.nadir.org, http://acipa.free.fr