Climat : À San Francisco, Société Générale reste dans le camp de Trump
Au cours de la semaine de mobilisation du 8 au 15 septembre, 81 actions ont été menées dans des agences de Société Générale partout en France ont été ciblées, pour exhorter la banque française numéro un des énergies sales à annoncer la fin de ses soutiens à l’industrie fossile.
Au cours de la semaine de mobilisation du 8 au 15 septembre, 81 actions ont été menées dans des agences de Société Générale partout en France ont été ciblées, pour exhorter la banque française numéro un des énergies sales à annoncer la fin de ses soutiens à l’industrie fossile. Mais alors que s’est achevée cette nuit le Sommet de San Francisco, ce rendez-vous mondial pour l’action climatique a été une nouvelle occasion manquée pour Société Générale, qui n’a pas répondu à ces demandes citoyennes. Les Amis de la Terre et ANV-COP21 appellent dès aujourd’hui à une « opération nettoyage » massive de son agence centrale parisienne le 14 décembre, jour de la clôture de la COP24, si Société Générale ne revoit pas sa politique.
Le Sommet mondial sur l’action climatique a pris fin vendredi soir à San Francisco en Californie, mais Société Générale manque toujours à l’appel. Alors que le week-end dernier plus de 700 activistes ont mené une vaste « opération de nettoyage » de 40 agences de la banque aux quatre coins du pays, l’appelant à saisir l’opportunité de ce grand rendez-vous des acteurs non-étatiques pour annoncer la fin de ses soutiens aux énergies sales [1], cette demande est en effet restée lettre morte.
Lorette Philippot des Amis de la Terre réagit : « À l’occasion de ce sommet organisé pour un sursaut climatique et en réaction à la politique climaticide de Trump, Société Générale a clairement choisi son camp. Elle est aujourd’hui la première banque au monde à financer l’exportation de gaz de schiste via ses soutiens aux nombreux projets de terminaux de gaz liquéfié prévus sur les côtes américaines [2]. Et elle n’a donné à ce jour aucun signe d’un changement de cap. Au contraire, elle s’obstine à défendre l’indéfendable en mettant en avant certains financements verts, mais ceux-ci ne sont en aucun cas une réponse à la crise climatique s’ils ne sont pas accompagnés d’une remise en cause profonde de ses financements noirs [3] ».
Dans le cadre de la journée d’action « Pas avec notre argent » et face à l’inertie de Société Générale, plus de 200 militants des Amis de la Terre, d’ANV-COP21 et d’Attac ont rappelé aujourd’hui la banque à l’ordre en inscrivant sur les vitrines de 41 agences un appel à mener une action géante de nettoyage de son agence centrale du 29 boulevard Haussmann à Paris le 14 décembre, jour de la clôture de la COP24, si Société Générale n’annonce pas publiquement d’ici-là la révision de sa politique [4].
« Cette occasion manquée ouvre la voie à une fin d’année pavée d’événements qui seront autant d’occasions de pointer du doigt la responsabilité particulière de Société Générale dans l’aggravation du dérèglement climatique. Le rendez-vous est pris pour la COP24. Nous demandons à nouveau à la banque de prendre des engagements publics mettant fin à ses financements au gaz de schiste, et de se retirer en priorité du méga projet de terminal gazier Rio Grande LNG au Texas [5]. S’il elle demeure sourde à l’urgence climatique, nous prendrons de nouveau nos responsabilités citoyennes et mènerons de nouvelles actions non-violentes et déterminées, aux côtés des communautés locales et des tribus autochtones qui voient chaque jour leurs conditions de vie un peu plus rognées au profit de l’industrie fossile », conclut Jon Palais d’ANV-COP21.