Personne affectée par le projet Eacop en Tanzanie
Personne affectée par le projet EACOP en Tanzanie | crédit photo : Thomas Bart
Multinationales
Communiqué de presse5 juin 2024

Enlèvement d’un défenseur des droits humain sur la zone du projet Kingfisher par l’armée ougandaise, l’UPDF

Stephen Kwikiriza, membre de la communauté Kingfisher travaillant avec l'Environment Governance Institute (EGI) dans la zone du projet pétrolier, a été enlevé à Kampala par l'Uganda People's Defence Force (UPDF) le 4 juin 2024, dans des circonstances alarmantes.

Le projet Kingfisher est un projet pétrolier situé dans l’ouest de l’Ouganda, sur les rives du lac Albert, développé par la société chinoise China National Offshore Oil Company (CNOOC), dont TotalEnergies est le principal actionnaire.

Stephen Kwikiriza s’est rendu en ville le matin du 4 juin 2024. Sa femme a déclaré plus tard qu’il avait été enlevé par des officiers de l’UPDF en civil. Il a réussi à envoyer un SMS à son collègue d’EGI, Samuel Okulony, confirmant son enlèvement par des officiers de l’UPDF en civil. Aucune autre communication n’a été reçue depuis. Tous ses numéros de téléphone connus sont actuellement éteints.

On ignore où se trouve Stephen et dans quel état il se trouve. Une équipe juridique appelle et visite activement divers centres de détention militaires et policiers pour le localiser et intervenir en conséquence.

Les membres de la coalition Stop EACOP sont d’autant plus inquiets que, depuis la mi-mars, Stephen était hébergé dans une maison sécurisée dans un lieu non divulgué en raison de menaces de la part de l’UPDF déployée à Kingfisher.

Cette affaire fait suite à l’arrestation de sept Ougandais le 27 mai 2024 devant l’ambassade de Chine à Kampala. Ils ont été arrêtés alors qu’ils tentaient de remettre une pétition décrivant les effets néfastes du projet pétrolier, notamment la perte de leurs terres, la dégradation de l’environnement et les violations des droits humains et des droits des communautés.

La coalition StopEACOP et ses partenaires nationaux et internationaux condamnent ce nouvel enlèvement et toute l’escalade récente d’intimidations et d’arrestations et demandent instamment aux autorités ougandaises de libérer le défenseur des droits humains.