La centrale nucléaire du Bugey doit fermer dès 2011 !
Montreuil, le 15 juin 2011 - Les premières données chiffrées sur la contamination radioactive à Tokyo se précisent, trois mois après le début de la catastrophe à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi. Obtenues essentiellement grâce aux efforts opiniâtres d'associations et de particuliers, elles sont alarmantes pour la mégalopole pourtant située à plus de 200 km des réacteurs accidentés, et donc bien loin de la zone interdite des 20 ou 30 km ! Dès lors, comment tolérer en France qu'une centrale nucléaire puisse continuer d'être exploitée à une vingtaine de kilomètres seulement de l'agglomération lyonnaise ?
_ « Les 4 réacteurs à eau sous pression de la centrale du Bugey se trouvent sur la commune de Saint-Vulbas dans l’Ain, limitrophe du Grand Lyon, explique Marie-Christine Gamberini, référente sur l’énergie des Amis de la Terre. Ils ont tous été connectés au réseau électrique entre 1978 et 1979, et sont donc à peine moins vétustes que les deux réacteurs de Fessenheim, dont nombre d’associations et de personnalités politiques réclament à juste titre l’arrêt immédiat. »
Or, insiste Marie-Christine Gamberini, « les réacteurs du Bugey se trouvent à moins de 20 km à vol d’oiseau de l’agglomération lyonnaise, ainsi que de la gare TGV de son aéroport Saint-Exupéry. Ils ne sont guère loin non plus d’un laboratoire biologique P4, dit de « sécurité maximale », et du fameux couloir de la chimie. Les conséquences potentielles d’une catastrophe nucléaire et industrielle majeure dans ce secteur sont d’une ampleur qui défie l’imagination ! »
Pour Christian Berdot, vice-président des Amis de la Terre France, la cause est entendue : « Il est inconcevable que les presque deux millions d’habitants de l’aire urbaine lyonnaise restent directement exposés à des dangers aussi terrifiants. Comme nous le serinent EDF, AREVA et le gouvernement, les leçons de Fukushima doivent être tirées. Et la première d’entre elles est que la vieille centrale nucléaire du Bugey doit fermer. Dès cette année. »
« Bien entendu, conclut Marie-Christine Gamberini, tout licenciement est exclu. En effet, l’expérience et les compétences du personnel titulaire d’EDF et des sous-traitants qui ont l’habitude de travailler au Bugey seront indispensables pour garantir la mise en sécurité effective des réacteurs arrêtés et la surveillance prolongée du site. »
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