Cette information est publiée ce matin par l’AFP 1.

Total est notamment accusé d’avoir failli à ses obligations de protection des travailleurs des sous-traitants de son mégaprojet gazier Mozambique LNG, lors de cette attaque qui a fait plus de 1 500 victimes, mortes ou portées disparues 2. Au regard de ces graves violations des droits humains, et alors que Total annonce la relance de Mozambique LNG, 124 ONG ont également adressé une lettre ouverte aux 28 financeurs du projet, dont Crédit Agricole et Société Générale, les appelant à s’en retirer.

Pour Anabela Lemos de Justiça Ambiental! / Les Amis de la Terre Mozambique :

« Nous saluons la décision du parquet en France d’ouvrir une enquête sur l’inaction de Total en matière d’assistance aux personnes menacées lors de l’attentat de Palma. La faible priorité accordée par Total à la prévention des violations des droits humains et la négligence à l’égard de leurs impacts sur les populations locales sont inacceptables. Travaillant sur le terrain à Cabo Delgado bien avant l’arrivée de Total, nous savons trop bien que les impacts négatifs et le comportement imprudent de Total au Mozambique vont bien au-delà de ces journées de mars 2021, et nous espérons que cela marque une première étape positive pour tenir cette entreprise responsable des morts et destructions causées. Le projet de Total au Mozambique ne bénéficie ni au pays ni à sa population, il a engendré de nombreux problèmes et va créer une bombe carbone dans un pays qui souffre déjà d’impacts climatiques importants. Le projet doit cesser et Total doit être tenu responsable de ses actes. »

Pour Lorette Philippot des Amis de la Terre France :

« Depuis son arrivée dans l’exploitation gazière au Mozambique, Total s’est avéré profondément indigne de confiance, faillant jusqu’à son devoir de venir en aide aux communautés locales et travailleurs en danger de mort lors du massacre de Palma. Alors que Total souhaite lever la force majeure sur Mozambique LNG malgré un contexte humanitaire et sécuritaire encore dramatique, cette enquête doit permettre de lever le voile sur les agissements et responsabilités de la multinationale. C’est également un signal fort envoyé aux financeurs du projet, dont Société Générale et Crédit Agricole, qui doivent aujourd’hui refuser de continuer à en être complices et s’en retirer. »

Contact presse

Lorette Philippot, chargée de campagne aux Amis de la Terre France : 06 40 18 82 84 ; lorette.philippot@amisdelaterre.org.