Une nouvelle mesure de la Convention citoyenne pour le climat tombe à l’eau
Alors que se tiennent cette semaine dans l'hémicycle les discussions sur le prochain budget de l'Etat, les députés de la majorité, avec l'aval du Gouvernement, actent un nouveau recul dans la mise en oeuvre des mesures de la Convention citoyenne pour le climat.
Pour faire face à la crise climatique, les 150 citoyens tirés au sort avaient identifié l’agriculture, 2ème émetteur de gaz à effet de serre de la France, comme un secteur crucial de la transition écologique. La Convention citoyenne pour le climat a proposé que soit inscrite dans le budget de l’Etat la mise en place d’une redevance sur les engrais chimiques, véritables accélérateurs de la crise climatique. Ce recours à la fiscalité aurait permis de financer les alternatives aux engrais chimiques, comme le soutien à l’agriculture biologique ou aux cultures de plantes légumineuses (pois chiches, lentilles, pois, etc.).
Le Gouvernement est resté sourd à la démarche de la Convention citoyenne pour le climat, se cachant derrière la nécessité de prendre le temps. Pourtant, et alors que l’Etat s’est engagé à réduire les engrais de synthèse depuis 2010, aucune amélioration n’est constatée. Ce nouveau tour de passe-passe confirme une volonté bien établie de l’exécutif de saboter un grand nombre de mesures des 150 citoyens tirés au sort.
A aucun moment, le Gouvernement n’a eu l’intention d’inscrire dans cette loi de finances la mise en place d’une redevance sur les engrais chimiques, protégeant une nouvelle fois, quelques semaines après le renoncement sur les néonicotinoïdes, les intérêts de l’agrobusiness.