Victoire des écologistes contre le projet de centrale nucléaire de Belene
Montreuil, le 02 avril 2012 – La coalition « Nuclear Banks, No Thanks ! », dont les Amis de la Terre France sont membres, se réjouit de l’annonce par le gouvernement bulgare de l'abandon du projet de centrale nucléaire de Belene.
Cette victoire signale clairement aux banques que le déclin de l’industrie nucléaire est irrémédiable et que notre avenir repose sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Les Amis de la Terre France mènent campagne contre Belene depuis 2007 et ont contribué au retrait de BNP Paribas du financement de ce projet. L’association renforcera maintenant sa mobilisation sur les cas d’Angra 3 et de Jaïtapur, qui impliquent aussi des banques françaises.
Cette victoire signale clairement aux banques que le déclin de l’industrie nucléaire est irrémédiable et que notre avenir repose sur l’efficacité énergétique et les énergies renouvelables. Les Amis de la Terre France mènent campagne contre Belene depuis 2007 et ont contribué au retrait de BNP Paribas (1) du financement de ce projet. L’association renforcera maintenant sa mobilisation sur les cas d’Angra 3 et de Jaïtapur, qui impliquent aussi des banques françaises.
Le gouvernement bulgare a officiellement annoncé l’abandon du projet de centrale nucléaire de Belene le 28 mars dernier. Les Amis de la Terre France et la coalition « Nuclear Banks, No Thanks ! » accueillent avec joie cette décision après des années d’incertitudes autour de ce projet.
Jan Haverkamp, spécialiste du nucléaire pour Greenpeace déclare : « Nous sommes très heureux que la Bulgarie ait tiré un trait définitif sur le projet de centrale nucléaire de Belene. La centrale devait être construite sur une zone sismique active où, en 1977, 120 personnes ont perdu la vie dans un séisme à 14 km seulement du lieu prévu pour la construction. Le gouvernement bulgare a enfin reconnu que le manque de sûreté, les coûts financiers élevés et la dépendance énergétique envers la Russie ne pouvaient être ignorés. C’est un grand jour pour toutes les personnes qui depuis plus de 25 ans se sont opposées à ce projet. »
La forte opposition des populations locales avait permis d’annuler le projet Belene une première fois en 1992 en raison de ses impacts environnementaux et du ralentissement économique consécutif à la chute du communisme. Quand la relance du projet a été envisagée en 2002, la mobilisation locale s’est renforcée. La situation est devenue particulièrement tendue en 2004 lorsque des militants reçurent des menaces de mort après avoir intenté une action en justice pour dénoncer les carences de l’évaluation d’impact environnemental.
Yann Louvel, référent de la campagne Responsabilité des acteurs financiers aux Amis de la Terre France analyse : « L’abandon officiel du projet de centrale nucléaire de Belene envoie, aux banques françaises en particulier, un signal clair : le secteur électronucléaire ne se relèvera pas de la catastrophe nucléaire de Fukushima. Investir dans des centrales atomiques n’a jamais été aussi risqué, tant financièrement qu’en termes de mauvaise réputation auprès des consommateurs. Les banques françaises doivent tirer la leçon de l’abandon de Belene en cessant de financer l’industrie nucléaire pour investir massivement dans la sobriété énergétique et les énergies renouvelables. Nous exigeons qu’elles se retirent immédiatement des projets nucléaires les plus controversés, à commencer par ceux d’Angra 3 au Brésil et de Jaitapur en Inde. Comme pour Belene, nous continuerons à les affronter jusqu’à avoir gain de cause. »
Contact Presse : Caroline Prak – 06 86 41 53 43 – 01 48 51 18 96
(1) Pour plus d’informations : « Victoire à Belene (Bulgarie) : BNP Paribas jette l’éponge »
Photo : GruenenRW sous licence creative commons.