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Crédit photo : Rémy Gorz
Climat-Énergie
Communiqué de presse30 septembre 2024

VieRage : des rencontres pour décliner l’écologie populaire en actions

Les Rencontres pour une écologie populaire, VieRage, organisées par Action Justice Climat Paris et les Amis de la Terre France, ont rassemblé 200 personnes au Consulat Voltaire samedi après-midi.

L’ambition de cet événement : construire concrètement la transition écologique en rassemblant travailleurs et syndicats des secteurs clés, citoyens et militants écologistes autour de l’écologie populaire. 

Le projet est ambitieux : rassembler des acteurs des luttes sociales, écologistes, antiracistes, décoloniales, pour les droits des travailleurs afin de croiser les expériences concrètes, les vécus et d’identifier des pistes pour agir concrètement et resserrer les liens entre ces divers combats. Le fil rouge des discussions : comment agir pour changer concrètement la vie des gens ? Résultat, six ateliers thématiques, et un meeting de clôture ont rassemblé 29 intervenants et animateurs et ont donné la parole aux travailleurs des secteurs économiques (transport, énergie, agrochimie) où la transition écologique peine à se faire, est prétexte à du greenwashing ou est réalisée au détriment des travailleurs. Le mal logement, l’extractivisme ou encore le verrouillage de la démocratie ont aussi été discutés lors de ces ateliers.  

À travers cet événement, Action Justice Climat Paris et les Amis de la Terre France joignent le geste à la parole : les deux organisations se revendiquent d’une écologie populaire, une écologie qui part du vécu et des problématiques des personnes concernées directement par les conséquences du dérèglement climatique pour trouver des solutions systémiques, loin de l’écologie des petits gestes ou de la responsabilisation individuelle. 

« Dans le contexte politique actuel, il est indispensable de penser la transition écologique avec une perspective féministe, antiraciste et décoloniale : on ne peut pas prétendre améliorer la vie des gens sans prendre en compte la parole des personnes les plus vulnérables » explique Dahlia Stern, porte-parole d’Action Justice Climat Paris.

Parmi les intervenant·es de la plénière et des ateliers figuraient, entre autres, Murielle Guilbert, co-déléguée du syndicat Solidaires, Cannelle Foudrinier (Canoubis), militante écoféministe queer et anticolonialiste, Adrien Cornet, pompier raffineur et élu CGT Grandpuits, Marie Chureau, activiste pour l’écologie et la justice sociale ou encore Kevin Vacher, activiste pour un logement digne, Benoît Biteau, agriculteur et député, Lou Chesné, porte-parole d’Attac. 

Gabriel Mazzolini, porte-parole des Amis de la Terre France revient sur cette plénière : « Après la nomination du gouvernement Barnier, encore plus éloigné que le précédent des priorités climatiques et sociales, une chose est claire : l’extrême droite est aux portes du pouvoir et le climat n’a pas le temps pour l’extrême droite. Pas le temps car l’inaction devient recul. Pas le temps car nos vies et celles des premiers concernés sont en jeu. Aujourd’hui nous avons entamé une rupture. Ensemble, nous avons relevé la tête et uni nos forces pour que dans les prochains mois, nos luttes sociales et écologiques se soutiennent pour construire un front écolo-social capable de résister et avancer par le bas vers des sociétés soutenables”. 

Un livre blanc issu de cette journée sera diffusé dans les prochaines semaines.