Créer 1 million « d’emplois climat » d’ici 2020, c’est possible !
Le 12 janvier, nous, syndicats, associations sociales et environnementales soumettons au débat public une proposition qui permet de donner une réponse au repli sur soi, au chômage et d’entrer de plain-pied dans la transition écologique nécessaire au vu de l’urgence climatique.
L’argent ne manque pas. La volonté politique fait, par contre, cruellement défaut. Pour faire vivre l’espoir de créer 1 million d’emplois climat d’ici 2020, nous avons besoin de la mobilisation de tous et toutes. Comme le dit Naomi Klein « si nous conjuguons justice sociale et action pour le climat, les gens se battront pour cet avenir »… Voyez plutôt…
Découvrir la campagne sur emplois-climat.fr/
7 mesures et orientations à prendre et à engager dès 2017
- Créer 250 000 emplois à financement essentiellement public labellisés « transition écologique ».
- Créer 100 000 autres emplois « transition écologique » dans le service public pour sa mise en oeuvre territoriale.
- Réorienter les flux financiers des activités polluantes vers celles permettant la transition écologique pour créer 650 000 emplois dans le secteur privé.
- Résoudre l’opposition entre protection du climat et perte d’emplois dans les secteurs fragilisés par une reconversion qui doit être anticipée et territorialisée avec une offre de formation adaptée.
- Assurer un revenu digne, des conditions de travail décentes et un cadre d’activité pérenne aux salarié-e-s de la transition écologique juste.
- Pour anticiper des changements structurels économiques, sociaux, numériques et écologiques, lancer des expérimentations qui visent à développer de nouvelles formes d’emplois de qualité et de rémunération décente.
- Conditionner les dispositifs de soutien au secteur privé à la création d’emplois de qualité, en particulier dans des secteurs de la transition écologique.
L’argent existe ! C’est la volonté politique qui fait cruellement défaut…
La longue liste des niches fiscales défavorables à la transition écologique, et la perte de ressources/ou revenus publics due à la fraude et l’évasion fiscale sont, entre autres, des gisements qu’il faut exploiter. Il est urgent de réorienter nos flux financiers ! Panorama des recettes mobilisables pour la création d’emplois de la transition écologique juste :
- Évasion et fraude fiscale : 30 – 160 Md euros/an.
- Niches fiscales en faveur des énergies fossiles : Au moins 10 Md euros/an
- Élargissement de l’impôt de bourses vers une réelle Taxe de Transaction Financière : 2 à 5 Md euros/an supplémentaire.
- Réorientation des investissements dommageables à l’environnement : des sommes importantes difficiles à calculer dans leur ensemble.
- Démocratisation de la création monétaire fléchée « transition écologique » : 60 Md euros/an.
- Coûts de la privation d’emploi : 36 Md euros/an.
- Recettes de la taxe carbone française : 5,9 Md euros en 2017 et 7,8 Md euros en 2018 etc…
Défendre une transition écologique juste. Objectif 0 chômeur-se écologique !
Les politiques climatiques vont fragiliser un certain nombre de filières. Le succès de la transition écologique juste socialement dépend en grande partie de la capacité collective à résoudre l’équation entre emplois créés dans les métiers de la transition et emplois détruits dans certains secteurs d’activités comme les centrales au charbon et le transport routier. Elle ne doit et ne peut pas se faire au détriment des salarié-e-s ! Les politiques écologistes doivent s’accompagner de mesures de reconversion adéquates et de temps pour leur mise en oeuvre.
Possibles et finançables, de tels investissements publics et de telles orientations politiques du secteur privé permettront d’accélérer la transition écologique, de l’inscrire dans les territoires, de développer les filières et activités de demain !