Climat-Énergie
21 octobre 2008

La Région Alsace primée par l’Europe

Depuis le début des années 2000, l’Alsace inscrit les questions environnementales au coeur de ses politiques en utilisant les dispositifs européens et nationaux de gestion de territoire.

Le 25 février 2008, lors de la première
édition des RegioStars, prix européen
pour les projets innovants de développement
régional, l’Alsace était récompensée pour
son programme Energivie.

Véritable fer de lance de la politique
alsacienne pour des énergies alternatives,
ce programme repose sur des actions de
conseil et de formation aux professionnels
et aux collectivités afin de les inciter à
intégrer le bois, ou le solaire, dans leurs
projets. Il comprend également la
conduite d’études sur les nouveaux
potentiels énergétiques régionaux
(éolien, biogaz…) ainsi que des projets de
recherche et de transfert de technologies.
D’un montant total de 4,2 millions
d’euros, Energivie a été cofinancé par
l’ADEME et par le Fonds européen du
développement régional. Les résultats
sont probants : fin 2007, à l’issue de la
première phase du programme, l’Alsace
comptait 143 chaufferies à bois collectives,
près de 20 000m2 d’installations
solaires collectives et un volume de près
de 45 000m3 de chauffe-eau solaires
individuels, ce qui représentait, selon la
Région, « une multiplication par 4 à 5 des
équipements existants fin 2003 ».

Démocratie de proximité

Au niveau national, la loi de démocratie
de proximité de février 2002, redéfinissant
les transferts de compétences entre l’Etat
et les collectivités territoriales, a donné les
prérogatives nécessaires à la région Alsace
pour promouvoir une gestion environnementale
de son territoire. C’est ainsi que le
Conseil Régional d’Alsace a pu créer, en
mars 2008, deux réserves naturelles régionales
de près de 100 hectares chacune,
les « Hautes-Chaumes du Rothenbach » et
« la forêt des volcans de Wegscheid ».

Toujours dans le cadre de ses prérogatives
territoriales, l’Alsace a récemment
adopté un nouveau Plan régional d’élimination
des déchets dangereux qui s’articule
autour de la prévention ou la réduction
de la production et la nocivité des
déchets, l’organisation et la limitation de
leur transport, leur élimination et leur
valorisation, et enfin l’information du public.

Certes, l’ensemble des résultats de
cette politique environnementale diversifiée
ne s’appréciera que dans quelques
années. Néanmoins, l’Alsace montre qu’il
est possible d’allier, dans une démarche
volontariste, préoccupations environnementales
et dynamisme territorial, offrant
ainsi un exemple à suivre.

> ODETTE KOBANA

Article issu de la Baleine 154, juin 2008.