La Socatri, filiale d’Areva, condamnée pour pollution des eaux sur le site du Tricastin
Le 7 juillet 2008, le débordement d'un stockeur de la station de traitement des effluents uranifères de l'usine SOCATRI de Bollène provoquait une pollution radioactive impliquant d'importantes conséquences sur l'environnement. Selon une évaluation effectuée à l'époque par la CRIIRAD, la pollution correspondait à 27 fois la limite annuelle des rejets autorisés.
La Socatri, filiale d’Areva condamnée pour pollution des eaux sur le site du Tricastin
Montreuil, le 30 septembre 2011 – La cour d’appel de Nîmes a condamné la Socatri, une filiale d’Areva, pour la pollution radioactive de plusieurs cours d’eau survenue en juillet 2008. Cette décision constitue une victoire importante pour les associations mobilisées, dont les Amis de la Terre France, qui se sont portés partie civile dans ce dossier. Outre le volet juridique, elle met en lumière les failles du recours à la sous-traitance et le talon d’Achille de la filière nucléaire : la gestion des déchets radioactifs.
Areva-Socatri a aujourd’hui été reconnue coupable du délit de pollution des eaux, en plus de sa condamnation pour retard dans la déclaration d’incident. Elle est condamnée à payer une somme d’un total de plus d’un demi-million d’euros : 300 000 euros d’amende et 230 000 euros de dommages et intérêts, soit 160 000 euros à l’ensemble des associations et 70 000 euros aux particuliers.
Alexandre Faro, avocat des Amis de la Terre sur ce dossier, se dit : « soulagé que la Cour d’appel ait reconnu les faits de pollution de l’eau ainsi que la recevabilité des Amis de la Terre dans cette affaire ».
Selon Martine Laplante, présidente des Amis de la Terre France : « Tout cela est révélateur du manque d’attention portée par AREVA à ses filiales en charge des déchets et effluents radioactifs et oblige à s’interroger sur le coût réel de la filière nucléaire dans son ensemble. »
Pour les Amis de la Terre, l’impossibilité d’assurer une protection suffisante des riverains et des salariés, comme le montre hélas encore le récent drame de Centraco à Marcoule, reste un problème structurel et central, qui confirme l’urgence de sortir du nucléaire en France.
Contact presse : Caroline Prak, 06 86 41 53 43 – 01 48 51 18 96