Les OGM, qu’est-ce que c’est ?
Les OGM sont des organismes génétiquement modifiés, c’est-à-dire des êtres vivants (bactérie, virus, plante, animal) dont le génome (l’ensemble des gènes) a été modifié en laboratoire.
La fabrication d’Organismes génétiquement modifiés (OGM) a été rendue possible grâce aux progrès considérables des techniques de biologie moléculaire au cours des 25 dernières années. Le génie génétique (voir ci-dessous) permet en effet d’intervenir directement sur la molécule d’ADN (acide désoxyribonucléique), support de l’information héréditaire pour l’ensemble des êtres vivants. La capacité de modifier et transférer du matériel génétique d’une espèce à une autre permet de produire des organismes vivants avec une combinaison de caractères nouveaux qui n’aurait pu naturellement exister. Les OGM peuvent être des plantes, des animaux ou des micro-organismes.
Pourquoi vouloir produire des OGM en agriculture ?
La biologie moléculaire a permis une percée fondamentale dans la connaissance du fonctionnement du vivant. L’application des techniques du génie génétique en thérapie humaine contre de graves affections (cancer, sida) est un domaine d’application que le public semble mieux accepter… Dans le domaine agricole, le génie génétique offre une nouvelle panoplie d’outils au sélectionneur, permettant d’agir sur des caractères identifiés et d’élargir les nouvelles combinaisons génétiques entre les espèces, tout en augmentant la rapidité de production des variants génétiques. Il n’y a aucune limite à l’imagination des applications de la transgenèse en mélangeant les meilleures caractéristiques des plantes, des animaux et des bactéries. Cependant la mise au point de chimères viables biologiquement et commercialement est plus restreinte…
L’intérêt de produire des OGM c’est aussi, et surtout, pour le complexe génético-industriel le moyen de gagner des marchés, en contrôlant, par les droits des brevets sur les variétés transgéniques, l’ensemble de la filière agro-alimentaire. Science récente au développement soudain L’application du génie génétique en agriculture est devenue opérationnelle dans les années 1980 avec les premières autorisations d’essai en champ de tomate transgénique résistante à un herbicide.
En 1994 les premiers aliments issus d’OGM sont commercialisés (tomate à mûrissement ralenti, hormone de croissance BST pour forcer la lactation des vaches). D’abord confinée aux Etats-Unis, c’est à partir de 1997 que la culture de variétés transgéniques s’est généralisée dans le monde. En 1998, les cultures commerciales de plantes transgéniques couvrent près de 28 millions d’hectares, répartis irrégulièrement sur 9 pays ; plus des trois quarts des cultures se trouvent en Amérique du Nord. Primauté aux cultures industrielles Malgré la diversité des projets d’application de la transgénèse en agriculture, celle-ci se concentre sur quelques cultures en étroite relation avec les besoins de l’agriculture industrielle. Au total, en 1997, le soja, le maïs, le coton et le colza transgéniques ont représenté 86 % des surfaces cultivées, dont 75 % en Amérique du Nord. Les seuls tabacs transgéniques commercialisés viennent de Chine pour laquelle les données statistiques sont imprécises.
Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site d’Inf’OGM