Les Prix Pinocchio 2020 sont lancés
Les Prix Pinocchio sont de retour ! Cette année, l’agrobusiness est dans le viseur des Amis de la Terre et de la Confédération paysanne. Bigard, Lactalis, Yara... ils font tout pour se verdir, mais qui est le pire en matière de Greenwashing ? C'est à vous de décider !
Trois entreprises représentatives du greenwashing et des abus du secteur sont nominées. En pleine réforme de la Politique Agricole Commune (PAC), qui pousse aujourd’hui à l’industrialisation du système agricole et à la concentration de la production, ces Prix Pinocchio sur l’agriculture permettront de rappeler l’importance pour les paysans et les citoyens de la reprise en main de leur modèle agricole et alimentaire afin d’engager une transition qui réponde aux enjeux de climat, d’emploi, de bien-être animal, de biodiversité, de protection des écosystèmes et de dynamique territoriale.
Bigard, Lactalis ou Yara : parmi ces trois géants de l’agribusiness, qui sera le grand gagnant des Prix Pinocchio ? C’est à vous de décider
Sur la base d’études de cas documentées, les trois entreprises choisies ont été retenues pour le décalage entre leur vitrine promotionnelle et la réalité de leurs agissements (pressions sur les productrices et producteurs, activités climaticides, pollutions…).
Yara, pour “Les engrais chimiques, c’est magique”
Yara se voit pointée du doigt pour sa promotion d’une “agriculture intelligente face au climat” tandis que sa production d’engrais chimiques provoque en réalités de graves dommages sur le climat, la santé, l’air et l’eau, et fragilise l’autonomie des paysans.
Lactalis, pour “Se faire du blé avec les produits laitiers”
Lactalis n’hésite pas, quant à elle, à mettre en avant ses marques dans des publicités idylliques tout en foulant les droits des travailleur.euse.s du secteur, en s’accaparant la valeur de leur travail et en multipliant les scandales sanitaires et environnementaux.
Bigard, pour “La face cachée de ton steak”
Bigard cherche à maximiser sa compétitivité en concentrant l’abattage, en incitant à un élevage industriel intensif et en tirant les coûts au plus bas, au détriment de ses salariés et des éleveurs du secteur.
Le public a ainsi jusqu’au 19 février pour départager les trois nominées et désigner la pire d’entre elle en matière de greenwashing. La gagnante sera annoncée lors d’une cérémonie de remise de prix d’un format inédit.