Nouveau faux pas d’Engie au Brésil
A peine un mois après l’intégration d’Engie à l’alliance pour la sortie du charbon lors du One Planet Summit, le groupe tente de fuir une fois de plus ses responsabilités en revendant deux nouvelles centrales à charbon au Brésil.
La sortie du charbon nécessite la fermeture des centrales, non le prolongement de leur durée de vie via la revente.
Fin décembre 2017, le PDG d’Engie Brasil Energia annonçait à la presse 1 que le groupe attendait une offre de l’entreprise ContourGlobal d’ici fin janvier pour la revente de deux centrales à charbon : celle de Jorge Lacerda avec 857 MW de capacités installées et celle de Pampa Sul, actuellement en construction et dont les 340 MW de capacités installées devraient être opérationnelles dès début 2019.
Le cas de Pampa Sul est symbolique de l’attitude du groupe qui tente de soigner son image de “leader de la transition énergétique”
Engie ne prend pas les mesures nécessaires pour faire face à l’urgence climatique. L’entreprise décide de construire une nouvelle centrale, poursuit sa construction, négocie les contrats de long-terme… puis juste avant la mise en opération, la revend à un autre groupe pour sauver son image et respecter les grandes lignes de son grand plan de transformation annoncé début 2016 après la COP21. Pourtant, le fait qu’une autre entreprise qu’Engie fasse tourner des centrales à charbon ne fait aucune différence pour le climat.
Les études scientifiques démontrent très clairement que, pour rester sous la barre des +2°C, toutes les centrales à charbon existantes devront fermer avant 2030. Pour concrétiser ses ambitions, Engie doit donc prendre ses responsabilités et fermer ses centrales à charbon au lieu de les revendre, en assurant une reconversion juste aux travailleurs, négociée avec eux et l’ensemble des communautés locales.