Un nouveau quinquennat commence, la résistance s’accélère
Emmanuel Macron a remporté l’élection présidentielle. Malgré son soi-disant tournant écologiste affiché à l’entre deux tours, les 5 prochaines années sont la promesse de nouveaux sabotages climatiques et violences sociales. Conscient·es de cela, nous savons qu’il n’est pas question de baisser les bras.
L’URGENCE DE CRÉER UN NOUVEL HORIZON
L’engouement récent pour la question climatique et sociale, lié aux mobilisations citoyennes de ces dernières années, a eu des répercussions dans la sphère politique. En effet, nous avons non seulement contribué à faire de l’écologie une question à laquelle les candidat·es n’ont pas pu se dérober, mais nous avons aussi contribué à la définir comme radicale et populaire, malgré le silence médiatique sur cette question. Si les élections présidentielles ne représentent pas l’essence de notre vision du changement, elles sont néanmoins un repère pour évaluer la progression des idées écologistes et sociales au sein de la société. Ainsi, le résultat de cette élection nous permet de tracer l’horizon de la lutte pour les prochaines semaines et d’aborder les législatives qui seront cruciales.
En tant que contre-pouvoir citoyen, nous sommes nécessairement concerné·es par l’équilibre des forces à l’Assemblée nationale. En effet, notre travail de plaidoyer a pour cible principale les député·es. Les avancées que nous pourrons obtenir dépendront donc de leur sensibilité à nos propositions et de leur capacité à les traduire en amendements et textes de lois et à construire des majorités pour les faire adopter en commission et en plénière.
La majorité écrasante de LREM à l’Assemblée nationale ces cinq dernières années a constitué un vrai frein pour nos luttes, par exemple dans le combat contre l’expansion d’Amazon, contre les soutiens de l’Etat et des banques aux énergies fossiles, et plus globalement contre l’impunité des multinationales. Les 316 sièges pour LREM, sous la coupe du gouvernement, ont formé une majorité qui, malgré quelques actes ponctuels de désobéissance à la position dictée par le gouvernement, a fait l’effet d’un rouleau compresseur, rendant toute tentative de débat et la plupart des efforts de plaidoyer totalement vains.
La mobilisation dans les urnes peut et doit empêcher cela de se reproduire. Non seulement pour le mouvement climat, mais aussi pour l’équilibre du débat démocratique.
Cette mobilisation dans les urnes doit s’accompagner de mobilisations dans la rue. En cela, le 1er mai a été un moment crucial. Si ce n’est pas la première fois que les Amis de la Terre se sont joints aux cortèges syndicaux, c’est bien la première fois que les différentes organisations du mouvement climat se sont unies en un vaste et unique cortège dédié à la justice climatique. Cette mobilisation dans la rue est un signal important, d’une part pour les travailleur·ses avec lesquels nous avons noué des liens de plus en plus forts, et d’autre part pour la nouvelle présidence, à qui nous opposons la vision d’une écologie populaire, aux antipodes des intérêts des lobbies et des multinationales.
2022 – 2027 : LES SOLUTIONS CONCRÈTES À METTRE EN PLACE
En restant mobilisé·es ces prochaines semaines, nous pouvons faire en sorte que nos propositions soient au centre du débat démocratique lors des prochaines élections législatives et que les enjeux écologiques et sociaux soient dignement représentés à l’Assemblée nationale.
L’écologie est tout à fait en capacité de répondre aux enjeux sociaux. Les solutions existent, tout est une question de volonté politique.
Voici les principales mesures structurantes qui nous paraissent essentielles pour changer nos vies maintenant, construire un avenir soutenable et faire payer les responsables :