Prix Pinocchio – « Alpha Coal : comment la Société générale s’engage pour le charbon au détriment de la Grande barrière de corail »
La grande banque française Société Générale est nominée aux Prix Pinocchio 2013 dans la catégorie "Une pour tous, tout pour moi", pour son implication dans le projet de mine de charbon d'Alpha Coal, en Australie. Basta et l’Observatoire des Multinationales, partenaires média des Prix Pinocchio, publient aujourd’hui un article sur ce cas.
Un colossal gisement de charbon attire toutes les convoitises. Neuf mines géantes sont en projet en Australie, dans l’Etat du Queensland. Avec voies ferrées et terminaux portuaires. Des émissions de CO2 par millions. Et une menace considérable pour la grande barrière de corail, classée au patrimoine mondial de l’humanité, qui longe le littoral. C’est une banque française, la Société Générale, qui conseille les investisseurs d’Alpha Coal, le projet minier le plus avancé.
Ah les côtes australiennes : sa grande barrière de corail, son surf, sa faune marine… Et ses futurs terminaux gaziers et charbonniers, ses convois de tankers chargés de bauxite, ses nouveaux records en termes de pollution. C’est bien ce qui se profile sur le littoral du Queensland, célèbre pour abriter, au large, le plus grand récif corallien du monde. Exit les tortues de mer ou le ballet des mammifères marins, place au progrès, place au charbon !
Car à 350 km à l’intérieur des terres, des gisements de charbon intéressent particulièrement les investisseurs : neuf mégaprojets de mines sont à l’étude. L’un d’entre eux, le projet « Alpha Coal », a obtenu le feu vert du gouvernement australien l’année dernière. Et c’est une banque française, la Société Générale, qui est en charge de l’étude de faisabilité. La plus grosse fortune australienne, Gina Rinehart, liée aux milieux climato-sceptiques et opposante à la taxe carbone australienne, s’est associée au conglomérat indien GVK. Leur objectif : extraire 30 millions de tonnes de charbon par an pendant trente années et l’acheminer vers les côtes du Queensland. Via un futur terminal géant, Abbot Point, et grâce à une voie ferrée construite à cet effet, la houille sera expédiée vers des horizons avides de cette source d’énergie, en particulier l’Asie.
(…) lire la suite sur le site de l’Observatoire des Multinationales.
Cet article est publié simultanément par Basta !
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