Prix Pinocchio : « Gaz de schiste : comment la multinationale Shell fracture la planète à tout va »
La multinationale pétrolière Shell est nominée aux Prix Pinocchio 2014 dans la catégorie "Une pour tous, tout pour moi", pour les impacts de ses projets de gaz de schiste dans le monde, en particulier en Argentine et en Ukraine.
Gaz de schiste : Shell veut fracturer la planète
De l’Argentine à l’Ukraine, de l’Australie à l’Afrique du Sud en passant par les États-Unis, la Chine ou la Tunisie, Shell – première entreprise pétrolière mondiale – est en train d’accumuler les concessions de gaz de schiste, dans des conditions souvent controversées du point de vue social et environnemental. Cet activisme contraste avec le profil bas adopté par Shell dans son propre pays, dont la population est résolument opposée à la fracturation hydraulique. Hypocrisie qui lui vaut cette année une nomination aux Prix Pinocchio, organisés par les Amis de la terre pour dénoncer les doubles discours des multinationales.
Du gaz de schiste, Shell en veut, et en veut beaucoup. La multinationale pétrolière a mis les moyens pour accumuler d’énormes concessions un peu partout dans le monde. Dans un bref rapport intitulé « Shell : méga-fractureur global », l’organisation anglaise Platform énumérait les investissements de Shell dans le secteur des gaz et pétrole de schiste aux quatre coins du monde : en Amérique du Nord bien sûr, mais aussi en Chine, Argentine, Afrique du Sud, Turquie, Égypte, Tunisie, Algérie, Australie, Ukraine et Russie… « Shell procède à des forages par fracturation hydraulique ou se prépare à le faire dans tous les continents, résume Platform. Ses activités de prospection et d’exploration se sont accompagnées d’une vaste campagne de relations publiques pour atténuer les controverses. »