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7 novembre 2013

Prix Pinocchio – « Un parc d’attraction à la gloire de l’uranium et de l’industrie nucléaire »

Le géant français du nucléaire Areva est nominé aux Prix Pinocchio 2013 dans la catégorie "Plus vert que vert", pour l'ouverture de son musée de la mine, alors que ses projets d'extraction d'uranium continuent d'avoir de très lourds impacts sociaux et environnementaux dans le monde entier.

Basta ! et l’Observatoire des Multinationales, partenaires média des Prix Pinocchio, publient aujourd’hui un article sur ce cas.

Un musée largement financé par Areva a ouvert dans le Limousin, sur une ancienne mine d’uranium et à proximité de sites de stockage de déchets radioactifs. Les visiteurs sont invités à s’extasier devant ce glorieux passé extractif et les prouesses technologiques de l’industrie nucléaire française. Partout où le groupe développe ses activités minières, du Limousin au Grand Nord canadien en passant par le Niger et le désert de Gobi, on retrouve pourtant les mêmes inquiétudes sur les pollutions générées et la mise en danger de la santé des mineurs et des populations. Mais cela, les visiteurs du musée « Urêka » ne le verront pas.

« Entrez dans l’aventure de l’uranium ! » Tout sourire, un mineur saisit la main d’un enfant émerveillé, sous le regard extasié de sa famille. En arrière-plan, un autre mineur, musclé et concentré, fore un filon d’uranium. Une scène de propagande à la gloire du nucléaire nord-coréen ou de l’atome iranien ? Du tout. Nous sommes dans le Limousin, au sein d’Urêka, le « musée interactif de la mine » ouvert depuis l’été 2013 à Bessines, au cœur de l’ancienne zone minière exploitée par la Cogema, l’ancêtre d’Areva, champion du combustible nucléaire français. « L’épopée française de l’uranium a commencé en Limousin en 1948. Aujourd’hui encore, l’aventure continue… », présentent les dépliants. La dernière mine d’uranium de la région a fermé en 2001. Outre le musée, le site de Bessines sert aussi pour le stockage de dizaines de milliers de tonne de déchets radioactifs de « très faible activité » (TFA), générés par l’extraction d’uranium.

(…) lire la suite sur le site de Basta !

Cet article est publié simultanément par l’Observatoire des Multinationales.

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Crédits photos : David Boily/AFP