Procès AZF, 3ème édition !
15 ans après la catastrophe du 21 septembre 2001 à Toulouse, le combat juridique continue entre les sinistrés, Grande Paroisse (propriétaire de l'usine AZF), son directeur (Serge Biechlin) et TOTAL (maison mère). Un deuxième procès en appel débute le 24 janvier 2017 à 13h30 devant la Cour d'Appel de Paris. Ce procès délocalisé prive l'ensemble des victimes toulousaines d'y assister.
L’explosion de l’usine AZF a causé 31 morts, 25000 blessés, détruit 55000 foyers et plus de 100 bâtiments publics. En première instance, le tribunal avait reconnu la responsabilité d’AZF, mais ne pouvait condamner le responsable pour cause de défaut d’élément de preuve. En 1er appel, la cause de l’accident chimique a été retenue et l’usine et sa direction ont été condamnées pour manquements graves. Le jugement ayant été cassé pour des causes tout à fait indépendantes des preuves matérielles manquantes ou non, un deuxième procès en appel débute le 24 janvier à 13h30 devant la Cour d’Appel de Paris.
Ce procès délocalisé prive l’ensemble des victimes toulousaines d’y assister, alors qu’aujourd’hui encore 2500 parties civiles souhaitent voir la justice condamner définitivement les inculpés pour homicide involontaire.
Parties civiles, sinistrés et militants contre les accidents industriels, seront présents à Paris devant le palais de justice et à Toulouse où le procès est retransmis en direct au centre des congrès Pierre Baudis, pour prévenir, toute tentation d’indulgence à l’encontre des industriels.
En tant que maison-mère, Total ne peut pas se soustraire à ses responsabilités.Rappelons qu’en France, plus de 600 sites sont classés, comme l’était l’usine AZF, Seveso seuil haut et sont une menace permanente et souvent mortelle pour tous leurs riverains.
Pas d’impunité pour le crime industriel ni à Toulouse, ni ailleurs !
Pour en savoir plus, voir la page Facebook et le blog d’une des associations de victimes, « Plus jamais ça ni ici ni ailleurs ».
Crédit photo : JPCNina